lundi, décembre 24, 2007

Et chez toi, il fait combien?

Aujourd’hui, c’est Noël*. Enfin, ça dépend.

D’abord, ça dépend de la date, dans laquelle, selon Bibi, on a le choix. Pour moi, ça a toujours été le 24, et notamment le 24 au soir comme on dit. Pour les puristes, c’est le 25. 25 ans que je suis sur Terre, 25 ans que le calendrier me donne tort, et 25 ans que je m’en cogne. Noël, c’est le 24. Et toc.

Ensuite, ça dépend du programme. Repas gargantuesque en famille, ouverture des cadeaux (n’en déplaise à mes oncles pour qui c’est un non-sens d’ouvrir les cadeaux le 24), jeux vidéos dans le salon jusqu’à pas d’heures, et depuis quelques années, tournois de poker sur le câble. Ca, c’est mon Noël, version old school. Or cette année, ça va être soirée raclette entre copains. Pire, aujourd’hui, je travaille (enfin, pas trop, mais c’est pour des raisons qui ne sont pas liées aux fêtes). On nage en pleine aberration!

Enfin, ça dépend du temps. Pour que Noël soit Noël, il faut se les geler menu, grelotter sevère, avoir le nez qui coule et l’écharpe qui fait 3 tours autour du cou. Et aussi (très important et j’ai pourtant failli l’oublier) faire de la fumée quand on parle. Ca, c’est Palace, euh non, Noël. Le vrai Noël bien franchouillard, bien de chez nous.

Mais cette année, mes températures négatives, je peux m’asseoir dessus. Je ne sais pas combien il fait chez toi, mais ici, Google Weather (juge de paix de ce concours) m’annonce fièrement 29°C. Je te laisse imaginer ma déception. Tu vas m’en vouloir, toi qui dépenses un bras en chauffage cet hiver, mais ce petit froid sec, qui pince, qui fait frissonner, et bien figures-toi qu’il me manque. Je donnerais cher (500$?) pour troquer mes tongues et mes t-shirt contre le combo gants/ manteau/ écharpe /grosses chaussettes.

Tu l’auras compris, ici, Noël n’en a que le nom. Et encore, ici, on dit X’mas. Sinon, les rues sont décorées, Orchard brille de mille feux, les grands sapins ont pris place dans tous les centres commerciaux (avec le bon goût carateristiques des singapouriens : le plus grand que j’ai vu était rose avec des moutons multicolores au pied...), et toutes les sonos vomissent des chants de Noël. Same, same... mais pas pareil quand même. Ca sonne faux. On aimerait bien y croire mais franchement, on n’y arrive pas.

Fichues vacances au soleil qui n’en finissent pas...

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* : Cela valait bien un post. Surtout que je ne t’aurai pas vraiment gâté en décembre, ami lecteur. Oh, inutile de le cacher, tu m’en veux. Si, si, je le sais. Tu trouves que je te délaisse, que ca fait longtemps que tu ne les as pas vu et tout le toutim. Promis, je tenterais d’être plus régulier en 2008.

vendredi, décembre 07, 2007

2h11

Bon, je te l'accorde, on est loin du record du monde. Mais, ne m'étant absolument pas ni préparé ni mis d'objectif, et donc pas la moindre pression, j'ai privilégié l'aspect "running-loisir". Reste bien sûr à démontrer que courir 21km procure un quelconque plaisir.

D'ailleurs, pour tout te dire à toi qui est mon fidèle lecteur/confident/meilleur ami imaginaire, je n'étais pas hyper motivé pour le courir ce semi. Courir après la baballe, ça oui, c'est mon truc. Mais courir sans savoir pourquoi, à la Forrest Gump, je n'ai jamais trouvé cela excitant. Mais voilà, plusieurs copains avaient décidé de le faire et comme je suis un bon gros mouton frisé, pas doté de 2 sous d'initiative personnelle, tétanisé par la peur d'être exclu du groupe et donc, d'être mis au banc de la société, j'ai décidé, bien malgré moi et à l'insu de mon plein-gré, de le faire.

Jusqu'à la dernière minute, j'ai prié fort fort fort pour qu'un évènement extraordinaire vienne m'offrir une porte de sortie honorable*. Mais bizarrement, tout était contre moi ce jour là.

Primo, il faisait beau et pas trop chaud. Chose qui est absolument incompréhensible puisque a/ nous sommes à Singapour (donc il fait toujours chaud) b/ ça fait une semaine qu'on se prend des seaux d'eau sur la gueule non-stop. Alors pourquoi cette légère brise matinale? Pourquoi ce sol parfaitement sec? A mon avis, tout l'Olympe est contre moi.

Secondo, je trouvé un taxi en moins de 30 secondes. Louche. D'habitude, j'attends au moins 15mns. Et là, j'avais fait exprès de me lever le plus tard possible (5h00 tout de même... et un dimanche, donc rien que pour cela, je mérite déjà ton respect lecteur) en espérant ne pas trouver de taxi, rater le départ de la course et pouvoir remonter me coucher avec une excuse minable dans la besace. Raté.

Tercio (?), je retrouve les filles. Vous le croyez vous? 8 000 coureurs. Moi, le free-rider, je les attendais sur le bord de la route, 300m après le départ. Lorsqu'une telle marée humaine arrive sur vous, l'oeil a du mal à analyser tous les visages. Il était beaucoup plus probable que je les rate, non? Et bah non, on s'est vu tout de suite. "Merd... ah ouais, salut!" Allez hop, au boulot.

Donc j'ai couru. Et franchement, c'était sympa. Voire très sympa. Ne serait-ce que pour la dernière ligne droite, où des centaines de spectateurs t'applaudissent, où la sono hurle de la musique, où les filles crient ton nom, et bien ça vaut le coup. Pendant ces 200m de ligne droite, tu oublies les kilos de pâtes ingurgités dans les jours précédant la course, les soirées manquées, les verres repoussés d'un revers de la main pour rester sain pour le D-Day, le réveil à l'aube. Tu oublies tout et tu finis en sprintant, le sourire aux lèvres. Comme un gamin en fait.

Et puis courir au milieu du CBD (Central Business District - je sais, je me la pète), découvrir de nouveaux endroits à Singapour, avoir la possibilité de cocher un semi, être au milieu de milliers d'inconnus qui souffrent comme toi pour pas un rond, qui se soutiennent les uns les autres, voir des groupes de musique sur le bord de la route t'encourager juste pour le plaisir, ça change de ces gros cons de supporters de foot, en train de te faire des saluts nazis ou de se mettre sur le coin de la gueule pour un oui ou pour un non.

Le marathon (ok, ok, le semi-marathon) est donc assez addictif et l'ambiance terriblement bon enfant. On est très proche de l'esprit rugby. Je comprends désormais pourquoi tant de gens courent. Par contre, le lendemain, tu souffres public. Tu souffres très beaucoup aux genoux. Et ça, c'est pas cool.

C'était donc le week-end dernier. Au programme de ce soir, et surtout demain, Zouk Out à Sentosa. Donc, retour à la vie Auchan, la vraie: sorties jusqu'à pas d'heures, alcool (avec modération), basta avec les pâtes, levé à midi dimanche. Le sport est mort, vive le sport!

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*: ah oui, parce que vu que j'avais dit à tout le monde que je faisais le semi, il était hors de question d'arriver lundi au bureau en prétextant que je ne m'étais pas levé. Je me devais de poser un temps sur la table, quel qu'il soit, afin d'arracher à mon entourage cet instant fugace de reconnaissance et d'admiration. The deed is done.

dimanche, novembre 18, 2007

Comme si c'etait hier

Day 1. Levé à l’aube. 4h de vol. Retour* à HK. Tarmak. Temps nuageux. Ah non, c’est la pollution. Commence bien. Immigration. Nouveau tampon. Retrait d’argent. Achat du pass metro+bus. Lequel prendre ? Comprends rien à tout ca. Va pour l’Octopus 3 jours. Suis pas sur de faire une bonne affaire. Express train jusqu’au centre. Confortable le bougre. Et rapide. 25 mns. Gare centrale. 17 sorties différentes. Où aller ? Pique nique douille. Va pour celle-ci. Dehors. Je respire (si on veut). N’ouvre pas mon guide. Attaque les yeux fermés. Y vais a l’instinct. Beaucoup de monde. De la vie. Du mouvement. Des caractères chinois partout. De la crasse. Ca monte, ça descend. Rues bien indiquées mais étroites. L’Asie quoi. Enfin. Filles moins moches qu’à Singapour. Pas canon mais y’a du mieux. Déjeuner. Petit coup d’oeil sur le guide. Au programme : Central, Admiralty, Quarry Bay, Soho. Faut pas trainer. Beaucoup de marche. 19h. Calyon. Duo, Wei, Céline. Dîner dans la rue. Steam-boat. Puis dessert à la mangue. 23h. Steven fatigué. Direction l’appart de Duo, gentillement prêté. Galère. Trouve pas. C’est fermé. Elle est où l’entrée ? Là. Enfin. Merde, la carte fonctionne pas. Grrrr. 00h15. Fatigué et agacé. Dodo.

Day 2. 9h. Hop hop hop. Mon programme : ferry, Kowloon, marché de nuit, promenade sur la baie. Bien joué. Bon programme. Bien ficellé. Tendu niveau timing. Vais avoir mal aux pieds. Petit-déj. Pas top. Passe devant un musée. Oui ? Non ? Non. Oh et puis si, mais pas plus d’une heure, because timing serré. 1ère partie de la visite : HK, de la préhistoire au 19ème siécle. Mouais. Je me casse. Ah bah non, y’a une autre partie. De 1841 à aujourd’hui. Excellent. Génial. Passionnant. Guerres de l’Opium, invasion japonaise, catastrophes naturelles, culture et cinéma, rétrocession... 15h ! Ai foutu en l’air mon beau programme. Direction le ferry. Octopus marche pas. Ai dû me faire arnaquer avec cette carte à touristes. 2,2 HK$ la traversée (faut diviser par 11 pour avoir le prix en €). Vais pas en faire une maladie. Suis à la bourre. Direction le peak Victoria. Que des toutous. 1h de queue. Arrivée en haut. Pour admirer la vue, faut payer. Ah bon ? Sent l’arnaque ce truc. Vais me débrouiller tout seul. Une porte à droite, une porte à gauche, et toc. Suis dehors. Super la vue. Toujours à la bourre. Doit redescendre. Et bim. 1 heure de queue dans les dents. Again. Espagnols devant moi. Comprends 75% de ce qu’ils racontent. Parlent de filles. Héhé. Retrouve Duo et Wei. Pub. Guinness. Pas pour elles. Tiennent pas l’alcool. Balade de nuit dans HK. Ferry de nuit aussi. Dodo.

Day 3. Rendez-vous à 10h avec Wei. Direction Macao. Arrivée au guichet. Pas de ferry avant 12h30. Merde. Ai oublié mon passeport anyway. Quel con. Retour à l’appart de Duo. Re-direction les ferrys. Ai perdu 1h bêtement. Petit déj au Café de Coral. Immonde. Ai tâché ma chemise. Tout faux ce matin Steven. Immigration. Tampon de sortie. Dodo dans le ferry. Seulement 1h. Immigration. Tampon d'entrée. Cool, je l’avais pas celui la. C’est Bibi qui va être jaloux. Faim. Pas le temps. Bus. Il tourne en rond on dirait ? Descendre, vite. Place pleine de touristes. Doit être jolie. Beaux bâtiments. Faim. Manger. Maintenant. Done. Lieux touristiques. Suivre la foule ? Non, suivre le plan. Quartiers sympas. Propres là où il y a des touristes. Macao interlop un peu plus crade. Comme HK. 19h. Re-faim. Dumplings et Tsin-Tao. Wei en prend pas. Héhé. La grande bouteille tout pour moi. Nice. Casinos. Gran Lisboa et Casino Lisboa. C’est peut-être pareil. Suis pas sûr. Salles immenses. Sur 3 étages ! Je joue ou je joue pas ? Je joue. Je perds. Merde. 500 HK$. C’est plus douloureux que le coup du ferry. Retour a HK. Immigrations et tampons. 22h30. Vais retrouver Cindy a Lon Kwai Foo. Surprise, Jéremie est là. Manque plus que Thomas et on se croirait a Sydney. Nice. On boit. Change de bar. Retrouve des VIE. On boit. Change de bar. On perd les VIE. On boit. 3h. Faut rentrer. En taxi. La galère, il parle pas anglais. Et moi, connais pas l’adresse. Dépose moi a la station de métro, je me demerdrai. Merde, il m’a pas lâché à la sortie que je connais. 20 mns de marche. Trouve toujours pas. Re-taxi. Il veut me redéposer au même endroit. Non, trouve une autre sortie. Stop, je reconnais. Lâche-moi ici. Dodo.

Day 4. 9h. Faut se lever. Dormirai dans l’avion ce soir. Direction central en métro. Tiens, l’Octopus marche ? Bizarre, c’est pour 3 jours normalement. Comprends toujours rien. Rejoins Cindy et Jéremie. Attends Wei. Elle trouve pas. Faut dire que mes indications sont douteuses. Bus pour la plage. Je paie. Merde, j’aurais du tenter l’Octopus. Tant pis. South Bay. Pas crade du tout la plage. Pleins de Francais. Faut faire attention a ce qu’on dit. Faim. Petit resto. Jolie serveuse. Aura peut-être un pourboire. Hamburgers pour tout le monde. 50mns d’attente. Bye-bye le pourboire. Baignade. Glandouille. Pas de jeu de carte. On se fait un peu chier. Très beau temps en tout cas. 16h. Retour en bus. Je re-paie. Ai encore oublié l’Octopus. Suis con ou quoi ? Faim. Petit bol de Wanton noodles (spécialité du crû). Vais chercher ma valise. Aéroport. Tiens, y’a un deposit à récupérer sur l’Octopus. 50 HK$. Toujours ça de pris. Faut penser à les claquer maintenant ces HK$. Et hop, une bouteille de pastis au Duty Free. C’est déjà ça que les Allemands n’auront pas. Immigration. Tampon. Parlant d’Allemands, l’avion en est rempli. A côté de moi, Pia. Sympa. 4h de tchatche. Moi qui voulait dormir. 00h30. Singapour. Immigration. Pas de tampon. Normal, c’est la maison. Taxi. Une queue inimaginable. 45mns d’attente. Suis fatigué. Très fatigué. Et me lève a 7h45 demain. Grrrr... 1h45. Sims Ville. Dodo. Enfin.

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*: Il y a 10 ans. Presque jour pour jour. Premier voyage en Asie. Hong-Kong et Taiwan. Une grosse semaine. J’avais l’impression que cela s’était fait « comme ça ». Presque par hasard. Je ne réalisais pas vraiment ce que c’était. Très bon souvenir. Surtout quelques images incrustées dans ma mémoire. La traversée en ferry dans la baie de HK, l’hôtel YMCA, le marché de nuit, les vendeurs de CD pirates dans une espèce de sous-sol un peu crasseux, une promenade de nuit au bord de la baie, les immeubles illuminés la nuit, un resto italien avant de prendre le double-decker qui nous emmena à l’aéroport, le retour en avion avec mon double, les valises pleines d’échantillons.

dimanche, novembre 04, 2007

La course du (chi)con

La course à pied est une activité stupide. Bien sûr, ceci n'engage que moi. Mais tout de même, fidèle lecteur, tu conviendras que se lever à l'aube un dimanche matin, suivre un régime strict (pâtes tous les jours, pas de graisses, pas d'alcool, ...), et se ruiner les articulations en courant pendant des heures sur le bitume, c'est s'infliger inutilement une punition assez sévère. Bref, j'avais juré-craché que jamais, au grand jamais, on ne m'y prendrait. Enfin, tout ça, c'était avant le drame.

Hier soir, par faiblesse ou par ennui, je ne sais toujours pas, j'ai accepté de courir un 10km, à 7h du matin. Rien que ça. Sur le papier, ça semblait plutôt marrant. Il s'agissait d'une course tout ce qu'il y a de plus officiel, avec inscription et tout et tout, et plusieurs de mes potes étaient également de la partie. L'appel de la compétition avait eu raison de mes idées reçues sur la discipline. Dans les faits, ce fût beaucoup moins glamour.

Mon arrogance et ma trop grande confiance en ma bonne étoile me furent fatales. Pour avoir (trop) vaguement mémorisé l'adresse du départ de la course, et après un interminable trajet en taxis (oui, oui, taxis au pluriel, car même en en prenant plusieurs, je n'ai pas réussi à trouver...), j'ai finalement échoué à 4km du point de rendez-vous, seul au milieu d'une foule de coureurs anonymes incapables de me fournir la moindre information sur l'évènement du jour. Dépité et remonté contre moi-même et mon excès flagrant de bêtise, j'ai néanmoins rassemblé le peu d'honneur qu'il me restait pour trouver la motivation pour courir pendant une petite heure.

C'est donc seul, sous la chaleur déjà insupportable, et habillé sans aucun style (short et t-shirt de foot) que les Dieux de la course à pied m'ont fait payer mon peu de considération pour ce sport. Une belle leçon d'humilité donc.

Humilié, certes, mais encore vivant. Et c'est tant mieux car il ne m'aura pas fallu bien longtemps pour m'apercevoir qu'il existe sur terre des gens encore plus bêtes que moi. Et, sans grand étonnement, une bonne partie d'entre eux se trouve à Singapour. Chaque année est organisé le Subaru Impreza Challenge, où plusieurs centaines d'élus, tirés au sort parmi une chiée de prétendants, gagnent le droit de poser leur main sur l'une des dizaines de voitures exposées sur les Champs-Elysées locaux. Le dernier à enlever sa main du susmentionné moyen de locomotion repart avec. Interdiction, bien sûr, de dormir, de s'asseoir, etc... Le tout, quelles que soient les conditions climatiques (à coup sur, puisque c'est Singapour, sous un soleil de plomb et/ou des pluies torrentielles). Pour information, l'année dernière, le vainqueur avait tenu 73h.

Voilà le genre de défi (très) con qui me remonte un peu le moral...

mardi, octobre 30, 2007

Mumbai style

Dernièrement, j’ai été voir 2 films au ciné. 2 films américains. Et oui. L’exception culturelle française a du mal à dépasser les frontières. Encore que ce n’est pas tout à fait vrai ici, car l’Alliance Française locale diffuse des films français (et en français, oui Môssieur) toutes les semaines. Pas de bol, la semaine dernière, Polstergay avait été nommé ambassadeur du cinéma tricolore. J’ai donc naturellement opté pour la culture McDo. Et par 2 fois. Upsize meal donc.

Le premier film ne te fera pas rêver, ami lecteur. En effet, c’est en pleine connaissance de cause que j’ai mis 10S$ (5€) par la fenêtre pour aller voir Milla Jovovitch mettre la pâtée aux zombies dans un 3ème opus très décevant de Resident Evil. Presque nul même, mais pas assez pour m’empêcher d’aller voir le 4 s’il sort un jour. Par sur, par contre, qu’Arthur m’accompagne voir un autre navet. Après l’avoir convaincu de venir, c’est en élève studieux qu’il avait parcouru le net à la recherche d’un résumé des 2 premiers volets, "de peur de ne pas tout comprendre". Dommage, car il n’y a pourtant rien à comprendre. Un vilain virus tue les gens, puis les transforme en zombies, avant que Milla ne les tue pour de bon. Scénario simple et génial.

Pour le 2nd film, c’est ce fidèle Tutur*, cette fois-ci, qui a choisi. Il est plus du genre intello alors on a été voir Sicko. Très bon. Certes, c’est du Michael Moore, donc on peut lui faire les même critiques que pour chaque film : "mais il prend parti, c’est pas objectif, il oublie de dire que ceci ou cela, ..." Oui, mais quand même, il met aussi en lumière des situations aberrantes, drôles, et choquantes. Un bon film avec, pour Tutur et moi-même, une petite séquence nostalgie lors du passage en France et notre bonne vieille sécu.
Bref, Arthur et moi avons formée une fine équipe cinématographique. Le hasard (et surtout notre préparation complètement à l’arrache) nous a fait poursuivre ce duo à l’occasion des 50 ans de Raly et Jérôme (25+25) samedi soir. Au programme, une soirée "indienne". On s’est donc dégoté des tenues colorées dans Little India que nous avons agrémentées d’accessoires pas forcément indiens. Va savoir pourquoi, on a pensé qu’une fausse moustache, un moquette poilue sur le torse et des bonnes vieilles lunettes à la Poncherello nous permettraient d’atteindre à peu de frais le Mumbai Style. Bonne rigolade à défaut d’avoir atteint le summum de la classe.
Comme dirait l’autre :"Ecoute-moi bien mon petit José, tu b..... les ménagères. Bien, tu dois avoir le cul qui brille! Mais c'est pas ça qu'on appelle la classe". Belle citation. A méditer. Et vu que je pense qu’on ne lira rien de mieux ce soir, je vais me coucher, le sentiment du devoir accompli.
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*: En me relisant, j'ai l'impression de parler d'un labrador... Tant pis, il ne m'en voudra pas trop. Enfin, j'espère.

jeudi, octobre 18, 2007

Bim, Bam, Boum

Les Singapouriens sont des homo-urbanus par excellence. Depuis leur plus tendre enfance, ces petits êtres ne connaissent que le béton, les tours et les plaisirs artificiels, dont les plus parfaites et attristantes expressions sont la myriade de malls et l’ile-parc d’attraction Sentosa. Ici, pas de nature sauvage, et peu de nature tout court.

Dieu merci, je ne suis pas singapourien. Et lorsque l’on m’a proposé de me joindre à un week-end rafting au fin fond de la jungle malaise, je n’ai pas hésité. Là où un singapourien répondrait, l’oeil plein d’étonnement face à une telle proposition et la voix remplie d’un bon sens déroutant, « Quel intérêt ? On ne peut pas faire de shopping dans la jungle.» («En vrai ?» comme dirait un pote qui se reconnaîtra), j’ai simplement dit « ok ».

C’est donc loin de ces éternels citadins que je me suis régalé pendant 3 jours. Au programme : 2 inconfortables nuits dans un van, rythmées par les arrêts dans les food-courts ouverts 24/7 sur les autoroutes malaises, 4h de treck dans la jungle, une grosse dizaine d’heures de rafting animées par la saine concurrence entre les 2 équipes dont la constitution fût aussi arbitraire que les noms ridicules (les Bim et les Bam), 2 soirées (oserais-je dire des boums ?) sur des camps dressés par les manolos qui nous accompagnaient. Et bien sur, des parties de loup-garous et de coinche d’anthologie, mais également de nombreuses sangsues, dont la minuscule taille a déclenché chez moi un sentiment mêlé de déception et de soulagement.

Un grand moment donc, digne des grandes heures de l’Asian Track, et qui restera d’ores-et-déjà comme l’un de mes plus grands souvenirs d’Asie, que je ne souhaite décidément pas quitter de si tôt.

mercredi, octobre 10, 2007

Faut vraiment être bête...

Dans la vie, tout le monde ne dispose pas des mêmes cartes à la naissance. Certains sont bâtis comme des armoires à glace, d'autres comme des crevettes. C'est comme cela. En ce qui me concerne, si j'avais été façonné comme Chabal... et bien même à ce moment là, je n'aurais pas fait de rugby. Ou alors, il aurait fallu qu'on m'enlève le cerveau. Quel sport. Quel sport de brutes. Un coup on casse la mâchoire de l'adverse, "juste pour rire", un coup on se fait piétiner, "parce que tu n'as rien à faire là", un autre on se prend le genou du copain dans la gueule, "oups, j'ai glissé". Non, vraiment, c'est pas humain.

Voici, à peu de chose près, la vision totalement primaire et stupide que j'avais du rugby il y a encore quelques années. Pour rien au monde je n'aurais fréquenté le monde de l'ovalie, trop effrayé à l'idée de me faire broyer par une armée de déménageurs. Ah, bien sûr, j'aurais pu jouer les filous et devenir demi (pas portion mais de mêlée ou d'ouverture), d'abord parce que j'ai l'impression que ces postes sont moins exposés, ensuite parce que c'est la classe. Mais même là, j'aurais pu me faire dérouiller gratos sans que l'arbitre ne siffle. "Désolé, p'tit gars, c'est dans l'esprit du jeu..." Bref, le rugby, c'était tabou. En plus, dans le 5-9, c'est moins populaire que dans le Sud-Ouest.

Aujourd'hui, je dois bien avouer que, à l'instar d'Omar Sharif, "l'ovalie, c'est ma grande passion". J'exagère peut-être un tantinet mais le coeur y est, vraiment. Et je pense que je dois cet amour à 2 évènements. Primo, la chance de n'être pas né dans un pays qui se cogne complètement de savoir ce qu'est le rugby. J'aurais pu naître en Allemagne, en Angola ou au Pérou. Mais non, ce fût la France. Et un grotesque élan de patriotisme m'a toujours fait regarder les matchs du Tournoi des 5, puis 6 Nations ou de coupe du monde. Depuis 99 notamment, et un quart d'heure de folie face aux Blacks (... euh, non, je veux dire face aux Néo-Zélandais), je vis les matchs intensément.

Intensément mais sans rien comprendre. Contrairement au foot, où il suffit de poser 2 t-shirts par terre pour faire un but et jouer n'importe où avec n'importe qui, l'ovalie ne s'apprivoise pas facilement et ne s'offre pas à toi sans effort. Il me semblait qu'être bête était un avantage au rugby. Que nenni. Sans être inaccessibles, les règles sont plus subtiles que chez les voisins du ballon rond. Et en plus, pour pimenter le tout, certaines règles ne sont pas écrites (on reconnaît bien là la touche so British) et sont classées dans la catégorie fourre-tout qu'est "l'esprit du jeu". Je trouve cela presque poétique. C'est ici qu'entre en jeu, tel Chabal en impact player, la 2nde intervention divine qui m'a permis de tomber en amour avec la begigue: Giogio.

Patient comme pas 2, toujours en train de t'expliquer les règles, de refaire le match avec toi (même quand tu t'en fous)... Mon gros pruneau californien aura été un professeur hors-norme. Si bien qu'aujourd'hui, c'est avec une joie indescriptible que je me lève en plein milieu de la nuit pour aller me planter, une pinte de Guinness à la main (bah oui, le rugby, c'est aussi l'esprit "3ème mi-temps"), devant l'écran géant du Chijmes pour regarder les Chabal, Michalak et autre Dominici cirer le banc lors des grands matchs. Ah que c'est bon...

Sauf que bien sûr, le plus bête dans l'histoire, c'est peut-être bien moi. Je me suis laissé embarquer joyeusement dans un week-end rafting au beau milieu de la jungle malaise sans regarder comme il se doit le calendrier. Donc adieu la demi-finale, l'écran géant ou la pinte de Guinness... Prie très fort avec moi, petit lecteur, pour que ce ne soit pas notre dernier match et qu'on aille en finale taper les Argentins!

jeudi, octobre 04, 2007

Déjà vu

Ma quête du logement parfait touche presque à sa fin. Et après plus de 15 jours (seulement 15 jours me dirait mon double), je n'en suis pas mécontent. Mieux, j'en suis ravi. En effet, j'ai enfin quitté le médiocre hôtel de passes qu'est le miteux Hotel 81 @ Chinatown. Service minimum, pas de petit déjeuner et on est prié de payer d'avance. Bref, pas très accueillant. Tant mieux, d'ailleurs, car cela m'a motivé à trouver mieux.

Mais ce fut dur. En à peine quelque mois, le marché immobilier est devenu complètement crazy. La plupart des loyers se sont envolés, les augmentations flirtant avec les taux d'intérêt de certains organismes de crédit par téléphone: +30%, +50%, voire même +150% (véridique) en l'espace d'un Asian Track. Gloups. Bref, trouver à pas cher et bien placé revient à résoudre la quadrature du cercle.

Heureusement, cher petit lecteur, si les visites que j'ai pu enchaîner ont trop souvent frôlé l'abominable, voire le squatt de clandestins chinois, et trop rarement flirté avec le convenable, mes recherches furent ponctuées de rencontres aussi nombreuses qu'imprévues et agréables.

Que ce soit Russell (drôlissime quadragénaire singapourien qui parait presque plus jeune que moi, c'est dire), Kimiko (amusante japonaise qui habite désormais chez le sus-nommé Russell), Anastasia (charmante russe d'origine ouzbek qui m'a proposé de venir habiter avec elle et sa coloc australienne d'origine philippine - le caractère totalement improbable d'une telle colocation m'a presque poussé à accepter sur le champs), Shanya (Sri-Lankais ayant vécu en Californie et qui était sur la même longueur d'onde que moi) ou Ronny (stéréotype de l'allemand bien éduqué, parfaitement bilingue, adorable, et bien entendu aussi grand et blond que je suis frisé), chacun fut un personnage à part entière et je regrette de ne pas être scénariste pour pouvoir te présenter ma propre version de l'Auberge Espagnole.

Depuis hier donc, en reviens-je-à-mes-moutons-je, j'ai emménagé dans mon ancien chez moi, à Sims Ville. S'il ne s'agit, pour l'instant, que d'un hébergement temporaire (1 semaine), j'hésite déjà à rester jusqu'à fin du mois de janvier et du bail de Sylvain, mon coloc. Malheureusement, je crains fort que la bonne demi-heure de transport quotidienne depuis Paya Lebar ne fasse pas le poids face à la perspective alléchante d'un 2mns door-to-desk (et j'exagère à peine) offerte par un autre appart en centre ville. Réponse ce dimanche.

Enfin, j'aimerais terminer ce post sur une petite note de fraîcheur made in France venue me surprendre lors de mon pélerinage à la Mecque du capitalisme façon indienne, j'ai nommé le toujours surpeuplé Mustafa Center. En effet, le bon point de la semaine revient à Bibi dont j'ai réintégré le blog dans mes liens (à droite). C'est le moins que je puisse faire pour récompenser son inattendu coup de fil en plein milieu de mes courses. Vu la fréquentation de mon site, cela devrait au moins décupler les visites sur le sien.

samedi, septembre 29, 2007

So many things to do, and so little time

Hier, j'ai pleuré. Oui, je l'avoue. Hier, pour la première fois de ma vie, j'ai officiellement "pausé un jour de congés". Et d'un coup, d'un seul, je me suis imaginé en train de bosser pendant 42,5 années. Vision d'horreur dont le spectre ne m'a toujours pas quitté. D'autant que des jours de congés, je n'en ai que 9 pour les 6 mois à venir. C'est moche.

Moche, c'est même un peu faible pour décrire ce que pourrait être mon avenir professionnel. Surtout si je compare avec mes expériences* passées, et notamment celle chez Accenture. Je me faisais entre 2h30 et 3h de RER/train par jour, me levais à 6h30 et rentrais chez moi vers 21h30, trop crevé pour me faire convenablement à manger, me posais lamentablement devant la télé, puis allais me coucher vers minuit. Moche, donc, et c'est un euphémisme.

Alors j'ai décidé que, au moins pour le début, j'irais voir si l'herbe était plus verte ailleurs. Et ailleurs, pour moi, c'est Singapour. Si je me débrouille correctement, je devrais pouvoir trouver un appart sympa (comprendre avec piscine et sans singapouriens) à moins de 10mns du boulot. Et même si je suis un peu plus loin, il me restera toujours de vraies soirées et de vrais week-ends. Bref, petit lecteur, il faut comprendre qu'ici, en plus d'avoir pleins de trucs marrants (beach-volley ou ultimate à Sentosa, bars et boîtes en veux-tu en voilà, ...) et exotiques (wakeboard à côté des tankers, WE rafting en Malaisie, ...) à faire, je pense réussir à trouver le temps de m'amuser. Moins que lors de l'Asian Track mais quand même pas mal.

En un mot, si l'Eldorado professionnel n'existe pas, je pense néanmoins que Singapour s'en rapproche plus que La Défense. D'autant que via mon boulot, je risque de profiter de pas mal d'avantages en nature. Je ne t'en dis pas plus pour l'instant mais j'y consacrerai un post, c'est promis. "Low battery" me fait savoir mon brave et fidèle VAIO. Voici qui me rappelle à la réalité: je suis SDF et à la terrasse d'un café.

SDF et plus que 8 jours de congés. Tu parles d'un Eldorado.

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*: Ah oui, parce que lors d'un entretien à la BNP, et après avoir regardé mon CV, on m'a tout de même dit "donc Accenture est votre seule véritable expérience professionnelle, c'est bien cela?" "Pauvre conne" lui ai-je répondu du regard avant de calmement lui expliquer ce qu'était EDS. Ce qui connaissent me comprendront.

lundi, septembre 17, 2007

AF 14907

"Quand allez-vous arrêter de faire la même chose?" C'est dingue, tous les gens à qui j'explique que mon double et moi avons fait la même filière au lycée, obtenu la même mention au bac, sommes partis dans le même Etat aux States, sommes allés dans la même prépa et avons intégré la même école, ... tous ces gens pensent que nous n'arrêtons pas de faire pareil. Qu'est-ce qui peut bien leur faire penser cela? C'est à n'y rien comprendre, ami lecteur.

Reste que non, nous ne faisons pas pareil. Enfin, je crois. La preuve, il a passé tout son été dans les avions, à visiter des destinations exotiques (Miami, LA, NY, Boston, Fort de France, Toronto, j'en passe) et à dormir dans des hôtels somptueux. Je ne peux pas dire que je n'aurais pas adoré fréquenter les coulisses d'un avion aussi mais je n'ai pas pu être là pour les sélections. Adieu donc mes rêves enfantins de devenir pilote, de parcourir le monde toute ma vie et de côtoyer des hôtesses absolument charmantes à longueur de journée.

Adieu oui, mais pas avant d'avoir, l'espace d'un après-midi, vécu par procuration ce fabuleux été. Mieux, j'ai eu droit aux coulisses des coulisses du métier, à savoir la partie purement administrative du métier de stewart. En effet, mon double étant déjà parti faire le Gogole (c'était facile, je vous l'accorde) à Dublin, c'est à moi que fut confiée l'obligation de rendre son attirail AirFrance. Je t'épargne les 5 services différents, les 7 pages d'explications manuscrites de Sully, les 3h de jeu de piste au siège d'AF et les 2 terminaux d'aéroport. Ce fût long, pas très intéressant mais pas trop pénible non plus.

Voire même marrant. Pour rentrer au siège, depuis le 11 septembre (et aussi avant j'espère) il faut montrer patte-blanche et, pour gagner du temps et éviter de longues explications, je me suis fait passer pour mon frère, badge et carte d'identité AirFrance à la main. Pendant tout l'après-midi, j'ai joué à l'autre. Tu sais, le même que moi en un peu moins bien. C'était la première fois de ma vie. A bientôt 25 ans! Jamais nous n'avions échangé nos identités pour mieux réussir tel ou tel examen, jamais nous n'avions tenté de piéger nos copines, jamais nous n'avions communiqué par télépathie*. Rien. Nada. Quetchi. Même des collègues stewards se sont fait prendre en me saluant et en me demandant des nouvelles.

Finalement, mon plus gros regret, à la fin de la journée, fut de ne pas avoir enfilé au moins une fois l'uniforme. Juste pour faire comme l'autre.

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*: tu trouves ces exemples grotesques? Moi aussi, et pourtant, ce sont les premières choses qu'on vous sort quand on apprend que vous avez un jumeau. Elle est belle, la France...

jeudi, septembre 06, 2007

Un 7 d'or pour KL

Je t'ai menti, lecteur. Je t'ai menti et j'en ai honte. Je t'ai dis que je n'avais rien fait cet été. C'était vrai. Mais en fait non.

Non, car je suis retombé en amour, pour la 7ème année de rang, avec cette substance addictive et splendouille qu'est Koh-Lanta. Je n'en ai pas raté une miette, pas un épisode, pas une minute. Et même lorsque mes trépidantes activités estivales m'empêchaient de communier physiquement avec ma lucarne le vendredi soir, je me débrouillais pour magnétoscopiser l'émission et/ou regarder la rediffusion nocturne du jeudi ("et/ou" car il m'est arrivé d'enregistrer, de regarder l'enregistrement, et de quand même me goinfrer la rediff' dans un élan de gourmandise). Vous l'aurez compris, je suis fan. Un inconditionnel de Denis, du conseil et des équipes sang et or (euh, vous m'aurez compris).

Bien sûr, un tel aveu devant des millions de lecteurs assidus (si, si) devrait m'embarrasser. Avouer sans broncher qu'on aime une émission de télé-réalité, c'est comme se mettre tout nu sur une plage d'Arcachon: ça peut être génant. Oui mais voilà, à l'instar des cul-nus de Gironde, 1/ je m'en fous de ce que les gens pensent; et 2/ je sais que tout le monde fait pareil quand il est tout seul.

Avant de finir ce post, il me faut néanmoins souligner une dérive répandue chez non-initiés et qui m'a poutré mon plaisir mardi soir. Ayant des invités à la maison, j'avais pris soin de mettre une VHS dans le mange-K7 et d'éteindre mon poste, trépignant d'impatience à l'idée de pouvoir m'adonner à une projection nocturne de la double ration (fin de saison oblige) de plaisir made in TF1. A la fin de l'émission, dont mon grand frère avait cru bon de ne regarder que les ultimes minutes, je m'apprête à récupérer le précieux, encore enveloppé de son voile de suspense, quand mon aîné m'annonce, même pas fièrement, "c'est machin qui sort". Patatras...

Pour tous les incultes, sachez que KL, contrairement à un match de foot, il n'y a pas que le résultat qui compte, il y a aussi la manière et l'incertitude au moment du conseil! Donc, de grâce, ne donner aucun résultat dans vos commentaires, certains attendent encore de voir l'enregistrement...
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Pour les vrais, les amoureux du beau jeu et du beau mot, je ne saurais trop vous recommander la lecture d'un blog dont le résumé du 1er épisode de cette 7ème saison est piquant et juste. Une merveille.

samedi, septembre 01, 2007

Le même, mais en mieux

"Ouah, un tout nouveau blog! Ça pète!" Mais non, petit lecteur, point du tout. J'ai juste décidé de rafraîchir un peu la présentation, de la rendre plus claire et plus lisible. Plus "pro" si on veut, histoire de ne pas confondre ma "studieuse" période d'Asian Tracker avec les 6 mois qui arrivent.

D'autant que je te devais bien cela après 2 mois de vache maigre. 2 mois que je ne t'avais pas gâté avec un post. C'est le drame de la France l'été, rien ne se passe. Tout le monde est en vacances. Et en bon français, je me suis senti obligé de ne pas lever le petit doigt. Par patriotisme dira-t-on.

Reste qu'à mesure que les jours avançaient, de grosses gouttes de sueur commençaient à perler le long de mon front. Ma plus grande crainte prenait peu à peu forme. Mon cauchemar professionnel se rapprochait, centimètre par centimètre. Je me voyais déjà à la rentrée, lors d'un morne lundi de septembre, noyé dans une marée de costard-cravate, au pied d'une glaciale tour en verre, sur le parvis de La Défense, prêt à en découdre avec une journée remplie d'Excel et de PowerPoint. Ça fait froid dans le dos.

A priori, cette vision d'horreur est loin désormais, effacée par la perspective d'aller vendre du champagne très très cher à des gens très très pauvres. Pour joindre ces 2 extrèmes, il va me falloir être très très bon.

dimanche, juillet 01, 2007

From Singapore everyone...

Quand j'étais aux US, il m'arrivait de regarder Saturday Night Live. Bien sûr, j'avais mis 3 mois à décrypter leur accent pourri et même là, je ne comprenais jamais les références. En fait le seul vrai souvenir que j'ai de cette émission est la phrase de clôture qui était inévitablement la même: "From NY everyone, good night!"

A ma manière aussi, il est temps pour moi de baisser le rideau, de fermer boutique, de plier les gaules, de rendre mon tablier, bref d'en finir avec ce blog dont la mise à jour se sera faite difficilement. Une fois tous les 10 jours en moyenne. C'est pas énorme mais il y avait tellement de choses à faire, à voir, à découvrir que blogguer n'était pas toujours ma priorité.

Je pourrais la jouer nostalgique, et énumérer longuement les milliers de petites choses qui ont fait que ces 6 mois resteront de très loin les meilleurs de ma scolarité. Et pourtant, j'avoue qu'à l'heure (il m'en reste moins de 24 avant de passer l'immigration et d'obtenir mon dernier tampon sur mon passeport, celui qui signifie "dégage pauvre merde") de quitter Singapour, je ne suis pas vraiment triste. Tous les Asians Trackeros ou presque sont déjà partis, et avec eux, une bonne partie de la déglingue et du charme de l'Asian Track. A quoi bon rester finalement?

De plus, ces 6 mois n'ont fait que renforcer l'impression de mes 3 mois au Japon: l'Asie est un continent absolument génial. Tout y est plus simple, plus fou, plus marrant, plus rapide. Bref, c'est ici et pas ailleurs qu'il faut être. Donc au moment où je poste le dernier article de ce modeste blog, je meurs déjà d'impatience à l'idée d'en créer un autre dans quelques mois, en direct de Hong-Kong, Tokyo ou peut-être de nouveau Singapour. En effet, pour le moment, la seule certitude que j'ai, c'est que je rentre demain en France.

Pour le reste, on verra bien sur place...

vendredi, juin 29, 2007

Je m'en vais comme un prince

Je vais finir par connaître Changi (l'aéroport de Singapour) comme ma poche si ça continue. Entre les potes que j'accompagne avant leur retour en France, un rapide aller-retour aux Philippines histoire de cocher un pays de plus et mon départ prévu dans 3 jours, j'aurais tout de même été 5 fois à Changi en 10 jours. Une moyenne presque supérieure à mon double qui joue les "femmes de ménage de l'air".

Les effectifs de la 2nde (et déjà meilleure) promo de l'Asian Track fondent donc comme neige au soleil depuis une semaine. Si bien qu'à chaque fois qu'on quitte quelqu'un, on lui redemande pour la 10ème fois quand il part ou ce qu'il fait une fois en France. Ce qui est très con puisqu'à force de recevoir de l'information, tout se mélange et on est presque incapable de savoir qui fait quoi où et quand. C'est quand même marrant.

Le plus important, à mon avis, c'est surtout de partir en beauté. Personnellement, j'aurais aimé rentrer juste après la soirée à Clarke Quay de vendredi (comme Flore) où j'ai pu tester le G-Max avec Oliver et la Fousse, ou après le karaoke magique de samedi (comme Benoît) qui s'est terminé à seulement 4h du mat' (je me permets de dire seulement car j'étais chaud pour faire la fermeture à 6h, mais tout seul, c'était un peu glauque). On peut dire que les Wild Dogs sont partis quand ils étaient en haut de l'affiche.

Pour ma part, j'ai encore 3 jours ici, et je compte bien en profiter encore un peu. Pour aller voir la EDS connection, pour nager une dernière fois 1,2km dans ma piscine, pour aller une dernière fois dans le jacuzzi de la Waterina, pour aller une dernière fois manger mon sacro-saint salmon sashimi set au food-court. Bref, j'ai encore beaucoup de "dernières fois" à cocher. Après, seulement, je pourrais partir avec le sentiment du devoir accompli.

mardi, juin 19, 2007

Un gros cocheur

Oui, c'est bientôt la fin. Mais il reste encore un peu de temps. Donc j'en profite pour "cocher" les derniers trucs que je n'ai pas encore faits, tels que le Singapore Sling au Long Bar du Raffles, le Night Safari (pendant 3h, tu te balades au milieu des animaux éclairés avec des projecteurs tellement brillants que tu en oublierais presque qu'il fait nuit), le pont suspendu de la réserve naturelle, le musée de l'Asian Civilisation... Bref, je me dépêche afin de ne rien regretter car je ne sais pas quand je reviendrai à Singapour.

Mais plus que sur ces lieux sympathiques, c'est sur le concept de "cochage" que je voudrais revenir. Quand on part à l'étranger, on veut voir un maximum de choses. L'idéal serait même de pouvoir tout faire. Mais vu que c'est difficile, le touriste se doit de faire une short-list avec les must-seen. Pour chaque destination, il faut faire son top 10 ou top 5 et tout voir, tout cocher.

Après bientôt 6 mois, il est l'heure de faire les comptes. Mon Asian Track pourrait se résumer ainsi:
- 4 Chijmes (l'unique open-bar pour les mecs le mercredi soir)
- 6 pays visités (Malaisie x7, Thaïlande x3, Indonésie, Australie, Philippines, Singapore)
- 10 UV validés (dont 1 de chinois)
- 11 jours à Sydney avec Thomas
- 12pts marqués au cochonnet en une seule partie (record à battre)
- 19 personnes avec qui j'ai voyagé
- 45h d'avion
- 94 sandwichs fried-eggs and cheese avalés en guise de petit-déjeuner
- 385km en scooter sur les routes de Bali

Bref, mon Asian Track, ce fut une énorme, une gigantesque addition. Une machine de guerre.

mercredi, juin 13, 2007

Snirf, c'est bientôt la fin

J'avais fini par m'y habituer à cette vie étudiante. Les cours plus ou moins intensifs suivant l'époque (prépa vs. Essec), les fêtes plus ou moins arrosées suivant l'âge (il y aura toujours un avant-Japon et un après-Japon), l'insouciance plus ou moins grande (vie sur le campus vs. stages). Si on compte que j'ai eu mon bac en juin 2000, cela fait donc 7 ans que j'ai la belle vie. 7 ans déjà...
Et bien figure toi, ami lecteur, que je vais avoir le droit à un an de rab'. Super, hein? En réalité, c'est un peu plus compliqué. Quoi qu'il arrive, la vie professionnelle commencera pour moi en août, inch'Allah en septembre. Quoi qu'il arrive, je ne mettrai plus les pieds ni à l'Essec, ni dans n'importe qu'elle autre école ou université. Quoi qu'il arrive, ce sera costard-cravate all day long. Bref, quoi qu'il arrive, tous les côtés marrants de la vie étudiante seront derrière moi. Oui mais voilà, pour une bête histoire de deadline, je vais tout de même devoir me réinscrire pour un an à l'Essec. Administrativement parlant, je serai toujours en train de couler la belle vie. Mais concrètement...
En tout cas, dans ma tête, c'est fini. Et je me suis permis d'officialiser cela ce week-end, en grandes pompes s'il vous plaît. Pour répondre au sacro-saint WEI (ou week-end d'intégration), la tradition veut qu'on termine par la Dèze (ou week-end de désintégration). Etant à Singapour, pas question d'aller en Tunisie, comme tous les Essec. Nous avons fait couleur local en allant squatter les plages de Tioman pendant 3 jours. Activités reposantes la journée (snorkeling, coinche, beachvolley), fête sympa le soir... Ce fut un moment d'anthologie. Certaines photos (gentillement compromettantes) sont là pour en témoigner. Malheureusement, les meilleurs moments n'ont pas été immortalisés, sinon dans ma mémoire. Et je peux t'assurer, lecteur, que j'en ai pour 10 ans de souvenir, pas moins.

jeudi, mai 31, 2007

Une seule solution...

Non, non, cher lecteur, pas la manifestation. Tu vas comprendre.

Singapour, en semaine, c'est génial. Toutes les petites fourmis sont au boulot, à faire des récoltes pour l'hiver qui n'existe pas vraiment ici. Donc, dans la rue, dans les magasins, dans la piscine, pas un rat. Quand, comme moi, on n'a pas cours l'après-midi, c'est un vrai régal. Par contre, le week-end... En fait, pour être honnête, je connais pas vraiment parce que je ne suis pas souvent là le week-end. La raison à cela est simple.

Le week-end, il faut s'imaginer la braderie de Lille. Bon, je sais que tout mon lectorat ne vient pas du Nord mais c'est la première image qui me vient à l'esprit. C'est à croire que les 4 millions de Singapouriens décident d'envahir les rues, les magasins et également ma piscine. Résultat: sortir dans les lieux publics est un véritable calvaire. Même aller nager mon 1,2km quotidien (cela fait un mois que je tiens et j'en suis assez fier) devient difficile à cause de tous ces mioches qui barbotent.

Donc, la seule solution pour ne pas en étrangler un en sortant du métro ou au cinéma, c'est de quitter le pays. Tu prends tes jambes à ton cou, ton passeport, ton sac à dos, et tu te tires. Peu importe où. Dans mon cas, et pour ce week-end, ce sera à Pulau Redang, en Malaisie, et toujours avec la Dream Team des Wild Dogs. Départ dans exactement 1h20. Et donc il faut que j'y vais sinon je vais rater mon bus.

dimanche, mai 27, 2007

L'étang t'accule

(Post un peu spécial aujourd'hui puisqu'il va nous faire revenir à la dure réalité et mettre entre parenthèse mes récits de vacances. Dure, dure, la vie.)

Depuis maintenant 5 mois, je prends un plaisir non dissimulé à discuter avec mes camarades de promo de mes idées "minoritaires" (comprendre par là "libérales"). Les sujets sont aussi variés (Should we give hard drugs to little children?, Les écoles doivent-elles être gérées comme des entreprises?,...) que les débats sont déséquilibrés (moi vs. le reste du monde). En tout cas, c'est toujours très marrant.

Quel que soit le sujet, deux questions reviennent inévitablement:
1) Faut-il que le petit Youssouf paie pour l'éducation des fils de médecin?
2) l'Etat doit-il décider à ma place de ce qui est bon pour moi?
La majorité de mes interlocuteurs croient les Français trop bêtes pour se débrouiller seuls et aimeraient un Etat qui les prenne par la main du début jusqu'à la fin. Soit. Ma position, en ce mois de mai, se résumerait plutôt ainsi: "Fais ce qu'il te plaît". Ca tombe bien parce que ce qui me plait, c'est de faire rimer "mois de mai" avec "jours fériés". Malheureusement, l'Etat a décidé qu'à partir d'aujourd'hui, ça rimerait avec "IRPP". Judicieuse l'intervention du 3ème Oeil, non?

Attention, je ne vais pas me plaindre de payer un peu d'impôt. Sous bien des aspects, ce que je donne me revient de toutes les façons dans la poche sous forme de bourse, d'APL ou autre. Seulement, à partir d'aujourd'hui, quand je débattrai avec mes potes, et qu'on parlera d'impôts, je ne dirai plus "les impôts que paient mes parents". A partir d'aujourd'hui, je n'aurai plus le sentiment que le petit Youssouf est le seul à payer pour l'éducation des fils de médecin. Et ça va rendre les débats à venir encore plus marrants pour moi.

Pour finir ce post en chanson, je citerai l'un de mes maîtres à penser: "Si tu avances et tu recules, comment veux-tu comment veux-tu que je ..." Là, en l'occurence, je vois mal comment je vais pouvoir reculer...

samedi, mai 19, 2007

Wild Dogs

Pour ceux qui ne connaissent pas Bali, sachez que ce n'est pas si petit que cela. Personnellement, j'avais toujours cru que c'était une simple ville hyper touristique. En fait, j'avais tout faux. Bali, c'est une vraie île, à peu près aussi grande que Singapour. Donc, c'est pas petit du tout. Et, à la différence de Singsing, où les bus et les taxis foisonnent, ici, pour se déplacer, c'est démerde toi.

Alors, on s'est démerdé avec Bibi et Flore. Et comme des chefs même. On a loué des motorbikes (surnommées Rosa, Jenny et Tabatha Cash - cette dernière "consommant" beaucoup d'essence...) pour accomplir ce qu'il convient d'appeler un road trip. 400km en 3 jours! Au programme: ascension et lever du soleil sur le Mont Batur après une courte nuit (on se l'était collée à l'arak - alcool local - la veille et on s'est levé à 3h30), Monkey Forest à Ubud, plongée dans une épave de la 2ème Guerre Mondiale, coucher de soleil sur les falaises au Sud de l'île, surf sur la plage de Kuta, et dégustation des bières locales (Bintang, Bali Hai et Anker). Ah, ces 5 jours furent courts...

Mais ce qui restera tout de même comme le meilleur souvenir de Bali, c'est la moto (soyons honnête, quand je dis moto, il faut comprendre scooter, mais c'est pour que mon père puisse dire qu'il y a un 2ème motard dans la famille). Je nous revois encore lors de la prise en main terriblement hésitante de nos bolides, blottis tous les 3 sur l'extrême gauche de la voie rapide, priant le ciel pour rester en vie... Quand je compare ce souvenir au plaisir qu'on a pris sur l'autoroute du retour, à 110km/h, à braver la mort, à faire la loi et à expliquer aux Balinais comment dépasser dans les virages... Bien sûr, mon lecteur pense que j'exagère. En fait, et c'est extrêmement malheureux, pas vraiment. Et pourtant, je vous assure que mon leïtmotiv était "Safety First".

N'empêche que si mon père avait vu cela, il aurait été fier de sa progéniture. Lui, motard depuis l'âge de 16 ans, passionné de la première heure, et dont aucun de ses 4 fils n'a passé le permis moto. Je suis sûr qu'il m'aurait trouvé une fière allure sur ma brêle.

mardi, mai 08, 2007

Paris vs. Singapour

Si tu savais à quel point cela me travaille, mon petit lecteur... J'y pense tous les matins en me rasant (sauf que bien sûr, je ne me rase pas tous les matins pour des raisons que l'on sait): "restera? restera pas?" Le suspens est bien évidemment insupportable pour toi. Tout pareil pour moi. Insupportable. Et pour être franc, je me demande bien pourquoi j'hésite encore.

Si je rentre, je risque d'être un jeune diplômé parmi tant d'autres, de travailler à La Défense (beurk), de dépasser largement les 35h (et de me faire sucrer mes heures supp'), d'habiter dans une boîte d'allumette dans laquelle je passerai à peine plus de temps que dans le RER et le métro, et de payer 1 à 2 mois de salaire en impôts.

Si je reste, je risque d'être un Français au milieu d'une foule d'asiatiques, de travailler dans une grande tour mais face à la mer et au soleil, de dépasser les 35h mais de pouvoir me baigner tous les soirs dans ma piscine et de passer mes week-ends en Malaisie sur des îles paradisiaques, d'habiter un grand appart pour le prix d'un 12m² mal situé à Paris, de me déplacer en taxi parce que cela coûte le prix d'un ticket de métro, et de payer beaucoup moins d'impôts parce qu'à Singapour, ben c'est Singapour.

Faudrait vraiment être un peu maso et bête à manger du foin pour hésiter, n'est-ce pas?

mercredi, avril 25, 2007

It's a small world*

Je n'ai pas devant moi les données précises du dernier recensement, mais à ma connaissance, nous sommes grosso modo 60 millions de Français. C'est beaucoup par rapport aux Singapouriens (4 millions) mais évidemment ridicule face aux Chinois ou aux Indiens. Globalement, on peut dire qu'on est pas nombreux. Et globalement toujours, on peut dire que la Terre est grande.

Alors quelqu'un pourrait-il m'expliquer pourquoi, où que j'aille, je me retrouve systématiquement entouré de Français? Bon, je veux bien reconnaître que je me balade plutôt dans des coins dit "touristiques". Et je veux bien admettre que je ne suis pas le seul Français à avoir accès au Lonely Planet. Mais pourquoi faut-il toujours que je rencontre des Français que je connais? Bien sûr, ils viennent tous de Singapour, donc l'explication est toute trouvée mais je ne connais pas non plus 1 000 personnes ici. 70 Essecs + 30 expats, voilà tout. Et bien croyez-moi, cela suffit largement pour tomber à coup sûr nez-à-nez avec l'un d'entre eux en vacances.

D'où ma question du jour: à quoi bon s'exiler à l'autre bout du monde si c'est pour se retrouver tout le temps entre Français? Bien entendu, la réponse est à aller chercher dans n'importe lequel de mes précédents articles. Et si mon lecteur est pris d'une flemme aiguë, comme avant d'aller à un cours de salsa à Paris, la photo ci-contre devrait l'aider...

*: je sais, ce titre est relativement banal mais puisque personne, semble-t-il, n'a vraiment compris celui de mon dernier article, j'arrête là l'originalité pour revenir au niveau de mon lecteur.

mardi, avril 17, 2007

Urquinaona

Demain est un jour à marquer d'une pierre blanche pour ma maman: c'est son premier jour à Singapour. Et elle risque de s'en souvenir d'autant plus qu'en bon fils indigne, à peine débarquée de 14h d'avion et de 2 escales, je vais lui en remettre pour 2h dans les dents, direction Koh Phi Phi en Thaïlande*. Bref, je vais à peine lui laisser le temps de faire le tour de l'aéroport. Et encore, au pas de course.

Cette anecdote à venir devrait, cher lecteur, t'amener à la même interrogation que moi: "il faut combien de temps pour visiter Singapour?" Bien sûr, il n'existe aucune réponse absolue à cette question. Par contre, avec ma maman, il va falloir tout caser en 5 jours. Parce que si on déborde, ce sont les pitchouns de ma mère qui ne vont pas avoir d'instit' (oups, de professeur des écoles) à leur retour de vacances et ensuite c'est moi qui serait responsable de leur échec scolaire. Lourde responsabilité, hein?

12 jours, en tout et pour tout, voici le laps de temps dont je dispose pour la faire tomber en amour (comme disent si bien nos amis québécois) avec l'Asie du Sud-Est en général, et Singapour en particulier. Va falloir assurer "Titi"...

*: les plus attentifs d'entre vous pourront toujours contester l'appellation de "fils indigne" en prétextant que ce week-end en Thaïlande permettra à ma maman de ne pas avoir 6h de décalage horaire mais seulement 5. Si on ajoute quelques heures de sommeil sur l'une des plus belles plages du monde, je pense que vous serez d'accord pour dire que l'organisation a soigné l'acclimatation.

lundi, avril 09, 2007

L'avant... et surtout l'après

C'est la mi-temps. 3 mois que je suis à Singapour. 3 mois de cours, 3 mois de vacances, 3 mois de rencontres. Bref, 3 mois bien remplis, mais surtout 3 mois sans soucis. Et donc, pour fêter cela, je me suis accordé 3 jours de rêve tout au Nord de la Malaisie, aux îles Perhentians. Plongée sous-marine (dont une de nuit et une dans une épave à 25m de fond), Ultimate sur la plage, farniente, bungalow au bord de l'eau... Je sais, ami lecteur, tu commences à me détester avec mes petits voyages. Je te rassure, tout ceci constitue ce qu'il convient d'appeler l'avant.

Car à partir de maintenant, j'entame l'après Perhentians. En d'autres termes, le compte à rebours qui va lentement s'écouler jusqu'à la date de mon retour (2 juillet) est en marche. Et plus question de rigoler. J'attaque les choses sérieuses maintenant: rédaction de mes rapports de stage, validation de ces stages, de mon expérience internationale, recherche d'un VIE ou d'un stage en France (et si possible dans un domaine qui me botte - domaine qu'il me faut encore identifier)... Bref, les 3 mois à venir risquent de me faire regretter l'insouciance dont j'ai fait preuve jusqu'à présent.

Bien sûr, je n'écris pas ces lignes en espérant apitoyer mon lectorat. Bali, Koh Phi Phi, Phuket, une 4ème week-end en Malaisie et probablement une semaine sur la partie malaise de Bornéo sont tout de même sur ma to-do list (faudrait voir à pas oublier que pendant 24 ans j'ai été un bon élève...)

Mais depuis ce matin, et mon dur retour à la réalité, j'avoue que je donnerai cher pour échanger ma place avec Bill Murray dans Groundhog Day afin de pouvoir revivre encore et encore ce week-end aux Perhentians.

mardi, avril 03, 2007

1 down, 50 million to go

Il y a quelques semaines, je me régalais avec 400gr de barbaque Made in Australia quelques part en Thaïlande*. Un plaisir simple me dira mon lecteur que j'ai délaissé pendant 10 jours (déjà). Oui, simple, mais cher. Car, dans le Sud-Est asiatique, pour manger de la viande saignante et goûtue, il faut la faire venir de loin. Et loin, ici, c'est l'Australie.

Direction Sydney donc. Officiellement pour voir un copain en VIE. Officieusement pour faire le plein de viande rouge à moindre prix. Et à 7 AUS$ (1AUS$=0,6€) le T-Bone, je peux vous dire que j'ai fait l'américain. D'ailleurs, hormis la plage (le petit +) et l'accent pourri (n'est-ce pas mate?), l'Australie ressemble beaucoup aux Etats-Unis. Je n'ai jamais mis les pieds sur la côte Ouest mais je ne doute pas que San Fransico soit la grande soeur de Sydney.

Et les kangourous dans tout cela? D'abord, on dit kangaroo. Ensuite, il paraît qu'il y en a plus que d'australiens. Peut-être. N'empêche qu'ils se planquent bien parce que j'en ai pas vu un seul. Enfin, c'est pas tout à fait vrai. J'en ai bien vu un, mais écrasé sur une bretelle d'autoroute. Il se planquait pas assez bien, j'imagine. Reste que comme première impression, j'ai connu mieux. Ma seconde impression fut meilleure, pour tout dire. C'était hier soir, au restaurant. Je m'en suis fait griller un au BBQ, histoire de respecter la tradition locale et de m'assurer que les dents du fond baignent bien avant de rentrer. Mission accomplie: j'ai fait le plein de viande pour les 3 mois à venir...

*: M'empressant de faire partager mon bonheur gustatif à mon double, il m'avait encouragé dans ma démarche culinaire avec un texto bien senti: "Espèce d'enculé, bravo pour la race de viande, je suis fier de toi". Y'a pas, il a l'art de la formule...

lundi, mars 19, 2007

Les jolies colonies de vacances

Je ne suis pas particulièrement croyant. Voici qui n'étonnera personne. Je ne dis pas que croire en Dieu est absurde, au contraire, mais personnellement, je n'ai pas vraiment d'avis sur la question. Reste que parfois, je me demande si un Grand Horloger n'est pas là pour s'assurer que la grande mécanique du hasard reste à tout moment bien huilée. Mon week-end sur l'île de Tioman a probablement apporté un peu d'eau au moulin des illuminés.

Merci papa, tout d'abord, de m'avoir emmené en vacances sur la presqu'île de Gien il y a quelques années et de m'avoir fait passer mon brevet de plongeur. Je ne sais pas comment tu as eu cette idée mais la suite de l'histoire prouvera qu'elle était très judicieuse.

Merci maman, ensuite, d'avoir retrouvé ce petit bout de plastique attestant de mon niveau élémentaire en plongée, hâtivement jeté sur le bord de la route à plusieurs kilomètres de la maison par des cambrioleurs. A l'époque, je n'y attachais pas plus d'importance qu'à ma première dent de lait. J'imagine que tu l'as également gardée, n'est-ce pas?

Merci, enfin, Grand Horloger, si tu existes, d'avoir fait réapparaître du fin fond d'un tiroir, cette carte au moment où je préparais mon sac pour Singapour. Je serais bien incapable de dire ce qu'il m'est passé par la tête au moment où je l'ai glissée dans mon portefeuille.

"Eh, Steven, où tu veux en venir? Tu commences à être un peu long." Désolé, ami lecteur, j'oublie que tu aimes la concision. Tout cela pour dire que sans cet enchaînement d'évènements plus ou moins hasardeux, je n'aurais jamais pu m'offrir une plongée de nuit dans une eau à 30° sur une île magnifique. Un instant, j'ai eu peur d'être au paradis...

mardi, mars 13, 2007

Tea for 2

La prépa est une époque dorée... Si, si, croyez-moi. Bon, on y bosse beaucoup mais une fois que ces 2 années sont derrière vous, on ne retient que les bons moments et les amis qu'on s'y est faits. C'est sûr qu'être avec les 40 mêmes personnes pendant 2 ans, ça rapproche. L'Asian Track, c'est un peu pareil. Le boulot en moins. Alors forcément, ça rapproche.

Depuis mon arrivée, j'ai beaucoup sympathisé avec Benoît. Certes, c'est un AST, donc il mérite moins de considération que les autres, mais on s'entend bien et nos vacances s'organisent souvent ensemble. Ce week-end, nous sommes partis à Kuala Lumpur et aux Cameron Highlands, en Malaisie. C'était joli mais pas indispensable. Bien sûr, on a pris des photos. Et c'est là où il est important de mettre les choses au clair.

Vu qu'on était que 2, on voit Benoît sur quasiment toutes mes photos. Et on me voit sur la quasi-totalité des siennes. Résultat, lorsqu'un lecteur peu alerte consulte nos albums sur Picasa, il pourrait croire que nous sommes sur le point de nous PACser. C'est marrant parce que le premier lecteur peu alerte fut Anne, la future femme de Bibi (petit nom qu'elle lui donne).

Pour dissiper tout malentendu, le week-end prochain, c'est avec pas moins de 12 autres Essecs que je repars en Malaisie, direction Pulau Tioman. Après un article aussi tendancieux, je vous évite une conclusion grassouillette puisque je suis sûr que vos commentaires s'en chargeront largement...

samedi, mars 03, 2007

1° 17′N 103° 51′E

Un fidèle lecteur a récemment eu l'audace de me comparer à Jean-Claude Dus. Soit. J'accepte la comparaison même si je crois déceler une pointe de foutage de gueule. Depuis cette remarque immortalisée sur mon blog, je me suis trouvé (au moins) 3 points communs avec ce piètre séducteur.

Tout d'abord, j'ai parfois l'impression d'habiter moi-aussi dans un village-vacances. La photo ci-contre, prise de la fenêtre de ma chambre, ne manquera pas de vous en convaincre. Certes, cela manque de GO, mais on s'occupe quand même, ne vous en faites pas.

Ensuite, et peut-être aurais-je dû commencer par là, la ressemblance physique est indéniable. Ou du moins, je passerai plus facilement pour son fils que pour celui de Schwarzy. Mais, comme pour mieux marcher dans les pas de Michel Blanc, j'ai décidé de soulever un peu de fonte. Reste à savoir combien de temps cela me motivera. Les paris sont ouverts.

Enfin, j'ai (re-)découvert hier que, exposé au soleil, j'avais tendance à plus rougir que bronzer. Il ne m'aura fallu qu'une 20aine de minutes pour m'en apercevoir. Rassure-toi maman, point de coups de soleil. Ton fifils dort bien. Mais tout de même, ce fut limite. Plus que la sensibilité de ma peau, c'est la proximité de l'équateur qui est à mettre en cause. Et peut-être aussi l'absence de crème solaire. Il me semble pourtant que Jean-Claude Dus ne se balade jamais sans son bob et son écran total. Mais être un parfait sosie, ça ne s'improvise pas. Demandez donc à Bernard Frédéric...