samedi, septembre 29, 2007

So many things to do, and so little time

Hier, j'ai pleuré. Oui, je l'avoue. Hier, pour la première fois de ma vie, j'ai officiellement "pausé un jour de congés". Et d'un coup, d'un seul, je me suis imaginé en train de bosser pendant 42,5 années. Vision d'horreur dont le spectre ne m'a toujours pas quitté. D'autant que des jours de congés, je n'en ai que 9 pour les 6 mois à venir. C'est moche.

Moche, c'est même un peu faible pour décrire ce que pourrait être mon avenir professionnel. Surtout si je compare avec mes expériences* passées, et notamment celle chez Accenture. Je me faisais entre 2h30 et 3h de RER/train par jour, me levais à 6h30 et rentrais chez moi vers 21h30, trop crevé pour me faire convenablement à manger, me posais lamentablement devant la télé, puis allais me coucher vers minuit. Moche, donc, et c'est un euphémisme.

Alors j'ai décidé que, au moins pour le début, j'irais voir si l'herbe était plus verte ailleurs. Et ailleurs, pour moi, c'est Singapour. Si je me débrouille correctement, je devrais pouvoir trouver un appart sympa (comprendre avec piscine et sans singapouriens) à moins de 10mns du boulot. Et même si je suis un peu plus loin, il me restera toujours de vraies soirées et de vrais week-ends. Bref, petit lecteur, il faut comprendre qu'ici, en plus d'avoir pleins de trucs marrants (beach-volley ou ultimate à Sentosa, bars et boîtes en veux-tu en voilà, ...) et exotiques (wakeboard à côté des tankers, WE rafting en Malaisie, ...) à faire, je pense réussir à trouver le temps de m'amuser. Moins que lors de l'Asian Track mais quand même pas mal.

En un mot, si l'Eldorado professionnel n'existe pas, je pense néanmoins que Singapour s'en rapproche plus que La Défense. D'autant que via mon boulot, je risque de profiter de pas mal d'avantages en nature. Je ne t'en dis pas plus pour l'instant mais j'y consacrerai un post, c'est promis. "Low battery" me fait savoir mon brave et fidèle VAIO. Voici qui me rappelle à la réalité: je suis SDF et à la terrasse d'un café.

SDF et plus que 8 jours de congés. Tu parles d'un Eldorado.

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*: Ah oui, parce que lors d'un entretien à la BNP, et après avoir regardé mon CV, on m'a tout de même dit "donc Accenture est votre seule véritable expérience professionnelle, c'est bien cela?" "Pauvre conne" lui ai-je répondu du regard avant de calmement lui expliquer ce qu'était EDS. Ce qui connaissent me comprendront.

lundi, septembre 17, 2007

AF 14907

"Quand allez-vous arrêter de faire la même chose?" C'est dingue, tous les gens à qui j'explique que mon double et moi avons fait la même filière au lycée, obtenu la même mention au bac, sommes partis dans le même Etat aux States, sommes allés dans la même prépa et avons intégré la même école, ... tous ces gens pensent que nous n'arrêtons pas de faire pareil. Qu'est-ce qui peut bien leur faire penser cela? C'est à n'y rien comprendre, ami lecteur.

Reste que non, nous ne faisons pas pareil. Enfin, je crois. La preuve, il a passé tout son été dans les avions, à visiter des destinations exotiques (Miami, LA, NY, Boston, Fort de France, Toronto, j'en passe) et à dormir dans des hôtels somptueux. Je ne peux pas dire que je n'aurais pas adoré fréquenter les coulisses d'un avion aussi mais je n'ai pas pu être là pour les sélections. Adieu donc mes rêves enfantins de devenir pilote, de parcourir le monde toute ma vie et de côtoyer des hôtesses absolument charmantes à longueur de journée.

Adieu oui, mais pas avant d'avoir, l'espace d'un après-midi, vécu par procuration ce fabuleux été. Mieux, j'ai eu droit aux coulisses des coulisses du métier, à savoir la partie purement administrative du métier de stewart. En effet, mon double étant déjà parti faire le Gogole (c'était facile, je vous l'accorde) à Dublin, c'est à moi que fut confiée l'obligation de rendre son attirail AirFrance. Je t'épargne les 5 services différents, les 7 pages d'explications manuscrites de Sully, les 3h de jeu de piste au siège d'AF et les 2 terminaux d'aéroport. Ce fût long, pas très intéressant mais pas trop pénible non plus.

Voire même marrant. Pour rentrer au siège, depuis le 11 septembre (et aussi avant j'espère) il faut montrer patte-blanche et, pour gagner du temps et éviter de longues explications, je me suis fait passer pour mon frère, badge et carte d'identité AirFrance à la main. Pendant tout l'après-midi, j'ai joué à l'autre. Tu sais, le même que moi en un peu moins bien. C'était la première fois de ma vie. A bientôt 25 ans! Jamais nous n'avions échangé nos identités pour mieux réussir tel ou tel examen, jamais nous n'avions tenté de piéger nos copines, jamais nous n'avions communiqué par télépathie*. Rien. Nada. Quetchi. Même des collègues stewards se sont fait prendre en me saluant et en me demandant des nouvelles.

Finalement, mon plus gros regret, à la fin de la journée, fut de ne pas avoir enfilé au moins une fois l'uniforme. Juste pour faire comme l'autre.

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*: tu trouves ces exemples grotesques? Moi aussi, et pourtant, ce sont les premières choses qu'on vous sort quand on apprend que vous avez un jumeau. Elle est belle, la France...

jeudi, septembre 06, 2007

Un 7 d'or pour KL

Je t'ai menti, lecteur. Je t'ai menti et j'en ai honte. Je t'ai dis que je n'avais rien fait cet été. C'était vrai. Mais en fait non.

Non, car je suis retombé en amour, pour la 7ème année de rang, avec cette substance addictive et splendouille qu'est Koh-Lanta. Je n'en ai pas raté une miette, pas un épisode, pas une minute. Et même lorsque mes trépidantes activités estivales m'empêchaient de communier physiquement avec ma lucarne le vendredi soir, je me débrouillais pour magnétoscopiser l'émission et/ou regarder la rediffusion nocturne du jeudi ("et/ou" car il m'est arrivé d'enregistrer, de regarder l'enregistrement, et de quand même me goinfrer la rediff' dans un élan de gourmandise). Vous l'aurez compris, je suis fan. Un inconditionnel de Denis, du conseil et des équipes sang et or (euh, vous m'aurez compris).

Bien sûr, un tel aveu devant des millions de lecteurs assidus (si, si) devrait m'embarrasser. Avouer sans broncher qu'on aime une émission de télé-réalité, c'est comme se mettre tout nu sur une plage d'Arcachon: ça peut être génant. Oui mais voilà, à l'instar des cul-nus de Gironde, 1/ je m'en fous de ce que les gens pensent; et 2/ je sais que tout le monde fait pareil quand il est tout seul.

Avant de finir ce post, il me faut néanmoins souligner une dérive répandue chez non-initiés et qui m'a poutré mon plaisir mardi soir. Ayant des invités à la maison, j'avais pris soin de mettre une VHS dans le mange-K7 et d'éteindre mon poste, trépignant d'impatience à l'idée de pouvoir m'adonner à une projection nocturne de la double ration (fin de saison oblige) de plaisir made in TF1. A la fin de l'émission, dont mon grand frère avait cru bon de ne regarder que les ultimes minutes, je m'apprête à récupérer le précieux, encore enveloppé de son voile de suspense, quand mon aîné m'annonce, même pas fièrement, "c'est machin qui sort". Patatras...

Pour tous les incultes, sachez que KL, contrairement à un match de foot, il n'y a pas que le résultat qui compte, il y a aussi la manière et l'incertitude au moment du conseil! Donc, de grâce, ne donner aucun résultat dans vos commentaires, certains attendent encore de voir l'enregistrement...
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Pour les vrais, les amoureux du beau jeu et du beau mot, je ne saurais trop vous recommander la lecture d'un blog dont le résumé du 1er épisode de cette 7ème saison est piquant et juste. Une merveille.

samedi, septembre 01, 2007

Le même, mais en mieux

"Ouah, un tout nouveau blog! Ça pète!" Mais non, petit lecteur, point du tout. J'ai juste décidé de rafraîchir un peu la présentation, de la rendre plus claire et plus lisible. Plus "pro" si on veut, histoire de ne pas confondre ma "studieuse" période d'Asian Tracker avec les 6 mois qui arrivent.

D'autant que je te devais bien cela après 2 mois de vache maigre. 2 mois que je ne t'avais pas gâté avec un post. C'est le drame de la France l'été, rien ne se passe. Tout le monde est en vacances. Et en bon français, je me suis senti obligé de ne pas lever le petit doigt. Par patriotisme dira-t-on.

Reste qu'à mesure que les jours avançaient, de grosses gouttes de sueur commençaient à perler le long de mon front. Ma plus grande crainte prenait peu à peu forme. Mon cauchemar professionnel se rapprochait, centimètre par centimètre. Je me voyais déjà à la rentrée, lors d'un morne lundi de septembre, noyé dans une marée de costard-cravate, au pied d'une glaciale tour en verre, sur le parvis de La Défense, prêt à en découdre avec une journée remplie d'Excel et de PowerPoint. Ça fait froid dans le dos.

A priori, cette vision d'horreur est loin désormais, effacée par la perspective d'aller vendre du champagne très très cher à des gens très très pauvres. Pour joindre ces 2 extrèmes, il va me falloir être très très bon.