mardi, janvier 30, 2007

Sims Ville

Je ne sais pas si mon lecteur aura un jour l'occasion de venir à Singapour, mais s'il a cette chance, il faut absolument vivre un atterrisage de nuit. Le spectacle est absolument saisissant. Certes, la ville est illuminée, ce qui est joli mais nettemement moins impressionnant qu'une ville comme Tokyo. En fait, la véritable attraction vient de la mer, où la myriade de pétroliers/tankers/porte-conteneurs sont éclairés et donnent l'impression que des centaines de feux brûlent sur l'eau. Ca, c'est joli.

Une autre curisosité concerne le survol de la ville, environ 1mn avant de toucher le sol. Etant donné que l'avion vol assez bas, on voit parfaitement les rues, les voitures et une multitude de petits détails. Et là, on a l'impression de survoler une maquette de ville. Toutes les rues sont bien traçées, bien perpendiculaires, bien éclairées avec des petits lampadaires, ... Tout semble millimétré et bien en place. Ce n'est pas très beau mais c'est incontestablement organisé. Un peu comme Sim City.

Cette impression est d'ailleurs renforcée lorsque l'on se promène dans le quartier de Paya Lebar (à savoir, le quartier où j'habite depuis mon arrivée. Mon lecteur sera même ravi d'apprendre que j'ai officiellement emménagé ce week-end dans mon nouvel appartement. En tout cas, moi, j'en suis ravi.) Quel festival de grues, de camions et d'ouvriers pakistanais (ou indiens, j'avoue ne pas faire une grande différence...) Et c'est comme cela dans presque tous les quartiers de la ville en réalité. Une petite tour résidentielle par-ci, un petit mall par-là, un nouveau métro pour connecter tout cela avec le centre ville. A croire que le maire de la ville a trouvé le code pour avoir de l'argent infini. Comble du hasard, devinez un peu comment se nomme ma résidence? ... Sims Ville!

lundi, janvier 29, 2007

Un tigre dans le moteur

Je sais, j'ai beaucoup de chance. D'abord, je suis en bonne santé, et comme dit ma grand-mère, "le plus important, c'est la santé". Ensuite, je suis à Singapour. Ca, c'est pas mal non plus. Enfin, je profite activement de la libéralisation du marché aérien et de la vulgarisation d'un concept exceptionnel: les compagnies low-cost. Elles grouillent de partout. Leurs tarifs ultra-compétitifs (attention toute fois aux petites lignes...) s'affichent dans toutes les villes d'Europe et tout le monde connaît leurs noms. En Asie, et à Singapour notamment, l'une des plus connue s'appelle Tiger Airways. Le nom manque singulièrement d'originalité puisque le tigre est un animal largement symbolique dans la région. Mais les prix sont là, imbattables. Et c'est ce qui compte.

Mon long week-end (3 jours pleins) à Bangkok m'aura donc coûté 125€ AR (environ 250€ avec les dépenses sur place). J'avoue que j'aurais trouver moins cher mais je m'y suis pris un peu tard. Beginner's mistake. Maintenant, je me suis abonné à toute les newsletters des low-cost de la région et je suis à l'affût des bonnes occasions. Signe du destin, pendant que je m'inscrivais en ligne, l'Essec nous a annoncé que nous aurions une semaine de vacances supplémentaire. Si c'est pas pousse-au-crime ça...

mercredi, janvier 24, 2007

Cergy, en plus petit

3 semaines bientôt que je suis là et je n'ai même pas parlé de ce que je fais. Visiblement, certaines personnes pensent que je suis à Singapour en vacances. Vous êtes pas bien ou quoi de mettre des commentaires pareils sur ce blog?! Et si l'administration de l'Essec venait à s'en rendre compte et décidait de ne pas me valider mes cours? Je serais obligé de revenir à Cergy pour un trimestre... Impossible. Donc, je me vois dans l'obligation d'apporter un démenti officiel: ici, on bosse.

Et pour s'en assurer, l'Essec ne s'est pas foutu de nous et nous a offert de jolis locaux (au 13ème étage de la National Library, bâtiment flambant neuf), baptisé l'espace dédié à l'enseignement (1 amphi, 1 salle de cours, 1 salle pour travailler) d'un joli nom - le Learning Hub (si ça c'est pas bling bling...) - et propose des cours de mandarin en option. Bon, évidemment, je passe sur le contenu des autres cours, proche du niveau de ceux de Cergy. Les Essecs comprendront...

Malgré ces conditions de travail impressionnantes, il est vrai que tout le monde passe quand même beaucoup de temps à planifier ses voyages à droite à gauche. Faut pas se mentir, c'est aussi l'un des intérêts de Singapour: c'est un hub exceptionnel, une passerelle vers toute l'Asie du Sud-Est. D'ailleurs, je commence mon exploration de la région dès demain, par un week-end de 3 jours à Bangkok, avec 6 potes. J'ai entendu vacances?

lundi, janvier 22, 2007

Stuck in the bus

Je n'aime pas beaucoup les Singapouriens. Pas qu'ils soient agressifs ou foncièrement méchants, mais ils sont assez froids. Évidemment, pour porter un tel jugement, je suis obligé de généraliser de manière un peu scandaleuse. Tant pis.

Je ne les aime pas donc, mais je les admire quand même beaucoup car ils sont très bien organisés. Ils me feraient presque penser aux Japonais. J'en veux pour preuve mon dernier trajet en bus. Pour une raison encore inconnue (probablement une panne), le bus s'arrête en plein milieu du parcours. Pendant 5 bonnes minutes, tout le monde attend. Normal. Puis tout le monde se lève (sauf moi dans un premier temps, celui de comprendre). Sans que le ton ne monte, tout le monde passe devant le chauffeur, un-à-un et calmement, se fait rembourser son trajet et prend un ticket offrant un voyage gratuit. 2 mns après, un autre bus arrive et tout le monde embarque.

Ici, c'est naturel. Dans mon esprit, c'est aussi ce que je me dis. Mais comparé à la RATP (et je sais de quoi je parle), c'est tout simplement extraordinaire. Pas d'énervement, pas d'insulte, pas d'attente interminable, pas de client insatisfait. Inutile de préciser qu'ici, le mot grève est inconnu (le mot syndicat aussi probablement). Presque le paradis donc.

Presque, mais pas tout à fait non plus. S'ils sont bien organisés, ces petits Singapouriens (pléonasme) sont aussi très pénibles lorsqu'il s'agit de prendre le métro. A peine les portes ouvertes, les crétins sur le quai se ruent dans la rame sans attendre que les crétins à l'intérieur n'en sortent. Et bien sûr, tous les crétins (ceux de dedans et ceux de dehors) restent collés près de la sortie, rendant encore plus compliquée la descente ou la montée des gens civilisés (moi en l'occurrence).

Dans ces moments là, mes petits Nippons, ces parfaits petits moutons, sages et bien élevés, me manquent cruellement...

samedi, janvier 20, 2007

Globalement vert avec parfois de la couleur

Enfin, il ne pleut plus. Après avoir subi la colère des Dieux la semaine dernière, le soleil est enfin revenu sur Singapour depuis quelques jours. Ce qui laisse quand même plus de liberté pour faire des visites.

Hier, c'est sur l'asphalte du Botanic Garden que j'ai usé mes souliers et mis à rude épreuve mon organisme sous un soleil de plomb. Une chose est sûre, c'était très grand. J'ai apprécié et j'ai même souvent trouvé cela joli, même si je ne savais absolument pas devant quelles espèces de plantes je m'émerveillais. Tout ce que j'ai pu répondre quand on m'a demandé comment je pouvais résumer cette visite c'est que "[c'était] globalement vert avec parfois de la couleur". Voici là toute l'expertise technique que je pouvais proposer. Pourtant, malgré la pauvreté intellectuelle de ma réponse, je n'ai pas regretté un seul instant d'avoir arrêté la biologie en seconde. Cette visite m'aura donc permis de me rendre compte que je n'avais pas trop raté mon orientation scolaire. Ouf! C'est déjà ça de pris.

jeudi, janvier 18, 2007

A toi à moi

Quand j'avais la chance de jouer avec l'US Ascq, un des membres de l'encadrement (pas vraiment un entraineur ni vraiment un membre du club en fait, juste un type sympa qui venait nous voir jouer pour être précis) adorait nous souffler des conseils plus ou moins judicieux depuis le bord du terrain. Parmi ces conseils, 2 revenaient très (trop) régulièrement:
1) "Boom!" (comprendre: "Frappe!", et ce dès l'entrée dans la moitié de terrain adverse. Vu nos gabarits à l'époque, je doute que frapper du milieu du terrain nous aurait permis d'accorcher la surface de réparation, alors la lucarne...)
2) "A toi à moi! (pour nous inciter à faire des une-deux).

Hier soir, j'aurais aimé être sur le bord du terrain pour pouvoir distiller quelques conseils aux 22 clowns que j'ai vu jouer. Quel festival de maladresses! Et va-y que je marche sur le ballon, et va-y que je rate ma passe, et va-y que je me débarrasse du ballon à la première occasion... Je ne suis même pas persuadé que les Singapouriens (joueurs comme spectateurs) aient compris la règle du hors-jeu (ce qui est plus un problème pour les joueurs que pour les spectateurs soit dit en passant). Je dois tout de même reconnaître que les 2 équipes ont compensées le manque de qualité par l'aggressivité. Quelques jolis "middle-kick" à la hauteur du torse ont permis d'apprécier l'agilité des Asiatiques et de pimenter cet affrontement pour la suprématie régionale. Score final: 2-2, aussi bien en termes de buts que de blessés. Un match inutile donc.



Pour finir, une petite anecdote concernant la notion de propriété privée à Singapour: un imprudent citoyen a cru judicieux de se connecter au réseau Wifi de son voisin. "Pas vu, pas pris" me dira tout bon Français. Sauf que le benet s'est fait prendre et s'en est sorti avec 18 mois de prison avec sursis... A toi à moi?
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mercredi, janvier 17, 2007

Padang

Cela faisait des années que je n'avais plus enfilé le maillot de foot d'une vraie équipe. J'ai renoué avec cette merveilleuse habitude samedi dernier lors d'un match (Gotham Latini vs. Singapore Cricket Club) qui restera déjà comme l'un de mes meilleurs souvenirs ici. Pas tellement par la qualité du jeu proposé, qui était correct mais pas franchement ahurissant. Par contre, le terrain (le Padang) relevait du compte de fée. En plein milieu de la ville, encadré par de superbes bâtiments, sur un gazon tondu à la perfection... Rien à voir donc, avec le bon vieux terrain vert de l'US Ascq.

Toujours dans la série footballistique, je vais aller voir Singapour vs Indonésie ce soir. "Quel intérêt?" me dira mon lecteur. Sportivement: aucun, ou presque puisqu'il s'agit du 3ème match de la poule B de l'Asean (attention, pas Asian mais bien Asean) Cup. D'après des amis ayant été voir Singapour vs Vietnam (un triste 0-0), le niveau est proche de celui des poussins français, aussi bien par le jeu développé que par la taille des joueurs.
C'est donc surtout une expérience locale que je recherche. Pour vous donner une idée de l'ambiance dans les stades, il paraît que mes potes se sont fait rappeler à l'ordre par la sécurité quand ils ont voulu chanter pour encourager Singapour. Ca promet...

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dimanche, janvier 14, 2007

C'est parti pour de bon

Voilà maintenant une petite semaine que je suis là. Et j'ai enfin le temps de me poser et de débuter ce blog qui ne dispose d'une espérance de vie que de 6 mois. Ce qui est déjà nettement plus qu'une grande partie des 500 000 blogs français.

Je ne vous détaillerai pas ma vie au quotidien. Inutile de vous assommer avec des détails sans intérêt. Je tenterai plutôt de m'arrêter sur des sujets très précis de façon hebdomadaire, voire bi-hebdomadaire si je suis en forme.

Vous ne risquez pas non plus d'être étouffé par les photos. De toute façon, je n'ai pas encore le réflexe de me balader avec mon Nikon Coolpix autour du cou. Ca viendra. Je glisserai une petite image de temps à autre pour illustrer mes articles, mais pas plus.
J'envisage, cependant, de mettre un petit lien vers un album photo sur Piccasa.
Bref, le récit de mes aventures devraient permettre à tout le monde d'y trouver son compte. Et pour ceux qui se sentiraient encore sur la touche, ils peuvent toujours m'envoyer un petit mail.
Vive Singsing!

mercredi, janvier 10, 2007

J'ai testé pour vous... British Airways

J'adore la Grande-Bretagne: le foot, James Bond et l'accent stylé. Je n'y ai pas souvent été mais j'ai une bonne opinion sur ce pays. Aussi, au moment d'acheter mon billet d'avion, j'étais persuadé de faire un bon choix avec BA. "Think again" comme dirait l'autre.

Dès CDG, l'avion prend 2 bonnes heures de retard. Bien sûr, personne pour nous informer, que ce soit sur la raison du retard, l'heure à laquelle on va pouvoir partir, si on va pouvoir prendre notre correspondance à Londres, .... Rien. Ah si, après avoir tourné 20mns, on finit par tomber sur un mec de BA. Pauvre type, il a essuyé la colère d'une 50aine de passagers...

Arrivé à Londres, il me faut courir (littéralement) dans le terminal 4 de Londres pour me présenter au guichet 10mns après la fin de l'embarquement. Je parviens malgré tout à embarquer et à décoller pour Singapour. Ce fut vraiment ric-rac. A ce moment là, je me dis que j'ai de la chance.

Arrivé à Singapour, et après avoir attendu ma valise pendant 30 bonnes minutes, on m'apprend (il fallait s'en douter) qu'elle est restée à Londres. British Airways me refile tout de même la somme astronomique de 45€ pour le premier jour. Finalement, ma valise me sera rendu 24h plus tard.

Bref, une expérience très mitigiée concernant BA. J'espère que le retour sera plus calme...