Je suis chômeur. Officieusement depuis 6 mois, officiellement depuis mardi. D'aucun se laisserait abattre juste par le poids de ce mot. Personnellement, je n'ai rien trouvé de mieux que de fêter cela en m'octroyant royalement 4 jours de vacances en Indonésie. Faut pas se laisser aller, pt'tit gars!
Donc, dans la série des vols pas pratiques, je demande Singapour-Padang. Des avions uniquement le mardi et le samedi, pas terrible pour optimiser ses vacances. M'en fiche, j'suis chômeur. D'un autre côté, c'est seulement une heure de vol et je n'ai jamais payé un billet d'avion aussi peu cher (55€ aller-retour). Alors, let's go.
L'arrivée à Padang manque cruellement de charme, faut être honnête. La guesthouse n'est pas celle que nous aurions aimé réserver et elle est un peu miteuse. Bah, ça fera l'affaire car il est tard. Raly ne dit rien mais n'est pas rassurée tout de même. "Ça sent l'homme" qu'elle dit. Elle a pas tort, ça semble pas très propre. Le lendemain, et après avoir pris plusieurs mini-bus et bémos (bus local tuné de partout), on finit par atterrir dans un "traveler", des vans pour 5-6 personnes conduits par des locaux. Direction le lac Maninjau.
Cet endroit est superbe. Des rizières en veux-tu en voilà, un lac très grand mais que l'on peut embrasser presque entièrement du regard... Une petite baignade s'impose. La guesthouse est charmante. Lili's Homestay. Tous les guides la recommandent. A juste titre. C'est pas d'un très grand standing mais c'est joli. Je n'en demande pas plus. Le prix de la nuit (3,5€) est inférieur au prix d'un repas! D'ailleurs, niveau repas, on a découvert un restaurant au bord de l'eau (chez Zal) où le poisson grillé est tout simplement fantastique. Eddy et Anthony, 2 indonésiens rencontrés par hasard en faisant du stop, nous ont d'ailleurs invité à déjeuner et donné beaucoup d'infos utiles pour ces prochains jours et se proposent pour nous réserver l'hôtel de vendredi. Improviser, ça a du bon, mais encore faut-il éviter de tomber pendant les vacances indonésiennes... Le lendemain matin, on loue un scooter et on s'attaque au lac, dont on fait le tour. Si j'avais eu un cerveau, j'aurais pensé à prendre de la crème solaire pour mes bras. Si... C'est donc les bras bien rouges et tout chaud que je rends le scooter et qu'on part vers Bukkitinghi.
La ville est moche, y'a pas à dire. De toutes les façons, je ne suis pas venu en Indonésie pour les villes mais pour la nature. Il est déjà 16h et si on veut arriver avant la nuit dans la vallée d'Arau, il ne va pas falloir trainer. On reloue un scooter et hop, on taille la route. Ça a des airs de Bali cette histoire. Bibi et Flore en moins. Le scooter manuel en plus. A 60-70km/h sur les routes indonésiennes... T-shirt à manches longues cette fois-ci. Pas de cerveau, certes, mais même les animaux ont un instinct de survie.
L'arrivée dans la vallée d'Arau est époustouflante! On traverse des rizières entourées par des falaises immenses (environ 100m de haut), parcourues de dizaines de cascades... A couper le souffle, vraiment. Par contre, côté logement, ça sera couleur locale. La seule guesthouse de la vallée est "fully booked". Mince. L'effet vacances indonésiennes... Heureusement, le gérant nous propose de nous loger chez lui, à 100m de la guesthouse. En même temps, vu qu'il y avait une 50aine de jeunes indonésiens avec la sono à fond, je me dis qu'on ne s'en sort pas trop mal. D'autant que la chambre dont nous héritons est tout à fait honnête bien qu'habitée par un chat adorable (que je n'ai pas tardé à surnommer "Ron Ron"). Par contre, pas de salle de bain et pour les toilettes, c'est, là encore, couleur locale, comprendre dehors, dans un coin aménagé et qui fait largement penser à un bidonville. Même au Vanuatu, ça avait plus de gueule. Une expérience de plus de cochée.
Retour à Bukkitinghi. Avant l'hôtel, passage par le Sianok Canyon. C'est con, ça pourrait être très joli mais en fait, c'est moche. La seule vue qui vaille vraiment le détour, c'est celle d'un arbre perché au milieu de nul part, sur un énorme rocher. Ça a des airs de fin du monde. Ensuite, c'est avec beaucoup de peine et un grand pincement au coeur que je me sépare de mon scooter. C'est qu'on s'y attache à ces petites choses et au sentiment de liberté que cela vous donne.
Le repas se prend à l'hôtel et c'est surtout le lendemain matin qui restera comme LE grand souvenir de Bukkitinghi. Le marché est très bien garni mais les conditions d'hygiène, le fait qu'il pleuve et que tout se passe sous des baches assez basses donne un aspect étrange et surréaliste à cet endroit. Tout ce que je suis capable de dire c'est "markisa" (fruits de la passion) puisqu'on m'a dit qu'il y en avait en Indonésie. Les commerçants, très chaleureux, nous indiquent le chemin, souvent en se contredisant. On arrive devant "l'atelier poulet", où ces braves petites bêtes se font couper le cou et retirer leur "petit pyjama" devant mes yeux curieux. Raly ne dit rien mais j'ai bien compris qu'il ne faut pas trop s'attarder. Après avoir déambulé pendant près d'une heure, on finit par trouver les fruits de la passion tant convoités. Moins bons qu'au Vanuatu mais c'est toujours mieux que rien.
Fin du voyage et retour à l'aéroport avec 4h d'attente. Sudoku et cochonnet au programme. Retour à Singapour à 23h et une fois à la maison, on hésite à regarder Astérix 3. Il est tard. On se laisse tenter. On s'est fait avoir. On a rigolé lorsque Djamel est entré en scène. A 5mns de la fin. Trop tard. Ce film n'aurait pas du exister. Je m'endors en pensant à la vallée d'Arau, où je ne retournerai surement jamais. Dommage.
Donc, dans la série des vols pas pratiques, je demande Singapour-Padang. Des avions uniquement le mardi et le samedi, pas terrible pour optimiser ses vacances. M'en fiche, j'suis chômeur. D'un autre côté, c'est seulement une heure de vol et je n'ai jamais payé un billet d'avion aussi peu cher (55€ aller-retour). Alors, let's go.
L'arrivée à Padang manque cruellement de charme, faut être honnête. La guesthouse n'est pas celle que nous aurions aimé réserver et elle est un peu miteuse. Bah, ça fera l'affaire car il est tard. Raly ne dit rien mais n'est pas rassurée tout de même. "Ça sent l'homme" qu'elle dit. Elle a pas tort, ça semble pas très propre. Le lendemain, et après avoir pris plusieurs mini-bus et bémos (bus local tuné de partout), on finit par atterrir dans un "traveler", des vans pour 5-6 personnes conduits par des locaux. Direction le lac Maninjau.
Cet endroit est superbe. Des rizières en veux-tu en voilà, un lac très grand mais que l'on peut embrasser presque entièrement du regard... Une petite baignade s'impose. La guesthouse est charmante. Lili's Homestay. Tous les guides la recommandent. A juste titre. C'est pas d'un très grand standing mais c'est joli. Je n'en demande pas plus. Le prix de la nuit (3,5€) est inférieur au prix d'un repas! D'ailleurs, niveau repas, on a découvert un restaurant au bord de l'eau (chez Zal) où le poisson grillé est tout simplement fantastique. Eddy et Anthony, 2 indonésiens rencontrés par hasard en faisant du stop, nous ont d'ailleurs invité à déjeuner et donné beaucoup d'infos utiles pour ces prochains jours et se proposent pour nous réserver l'hôtel de vendredi. Improviser, ça a du bon, mais encore faut-il éviter de tomber pendant les vacances indonésiennes... Le lendemain matin, on loue un scooter et on s'attaque au lac, dont on fait le tour. Si j'avais eu un cerveau, j'aurais pensé à prendre de la crème solaire pour mes bras. Si... C'est donc les bras bien rouges et tout chaud que je rends le scooter et qu'on part vers Bukkitinghi.
La ville est moche, y'a pas à dire. De toutes les façons, je ne suis pas venu en Indonésie pour les villes mais pour la nature. Il est déjà 16h et si on veut arriver avant la nuit dans la vallée d'Arau, il ne va pas falloir trainer. On reloue un scooter et hop, on taille la route. Ça a des airs de Bali cette histoire. Bibi et Flore en moins. Le scooter manuel en plus. A 60-70km/h sur les routes indonésiennes... T-shirt à manches longues cette fois-ci. Pas de cerveau, certes, mais même les animaux ont un instinct de survie.
L'arrivée dans la vallée d'Arau est époustouflante! On traverse des rizières entourées par des falaises immenses (environ 100m de haut), parcourues de dizaines de cascades... A couper le souffle, vraiment. Par contre, côté logement, ça sera couleur locale. La seule guesthouse de la vallée est "fully booked". Mince. L'effet vacances indonésiennes... Heureusement, le gérant nous propose de nous loger chez lui, à 100m de la guesthouse. En même temps, vu qu'il y avait une 50aine de jeunes indonésiens avec la sono à fond, je me dis qu'on ne s'en sort pas trop mal. D'autant que la chambre dont nous héritons est tout à fait honnête bien qu'habitée par un chat adorable (que je n'ai pas tardé à surnommer "Ron Ron"). Par contre, pas de salle de bain et pour les toilettes, c'est, là encore, couleur locale, comprendre dehors, dans un coin aménagé et qui fait largement penser à un bidonville. Même au Vanuatu, ça avait plus de gueule. Une expérience de plus de cochée.
Retour à Bukkitinghi. Avant l'hôtel, passage par le Sianok Canyon. C'est con, ça pourrait être très joli mais en fait, c'est moche. La seule vue qui vaille vraiment le détour, c'est celle d'un arbre perché au milieu de nul part, sur un énorme rocher. Ça a des airs de fin du monde. Ensuite, c'est avec beaucoup de peine et un grand pincement au coeur que je me sépare de mon scooter. C'est qu'on s'y attache à ces petites choses et au sentiment de liberté que cela vous donne.
Le repas se prend à l'hôtel et c'est surtout le lendemain matin qui restera comme LE grand souvenir de Bukkitinghi. Le marché est très bien garni mais les conditions d'hygiène, le fait qu'il pleuve et que tout se passe sous des baches assez basses donne un aspect étrange et surréaliste à cet endroit. Tout ce que je suis capable de dire c'est "markisa" (fruits de la passion) puisqu'on m'a dit qu'il y en avait en Indonésie. Les commerçants, très chaleureux, nous indiquent le chemin, souvent en se contredisant. On arrive devant "l'atelier poulet", où ces braves petites bêtes se font couper le cou et retirer leur "petit pyjama" devant mes yeux curieux. Raly ne dit rien mais j'ai bien compris qu'il ne faut pas trop s'attarder. Après avoir déambulé pendant près d'une heure, on finit par trouver les fruits de la passion tant convoités. Moins bons qu'au Vanuatu mais c'est toujours mieux que rien.
Fin du voyage et retour à l'aéroport avec 4h d'attente. Sudoku et cochonnet au programme. Retour à Singapour à 23h et une fois à la maison, on hésite à regarder Astérix 3. Il est tard. On se laisse tenter. On s'est fait avoir. On a rigolé lorsque Djamel est entré en scène. A 5mns de la fin. Trop tard. Ce film n'aurait pas du exister. Je m'endors en pensant à la vallée d'Arau, où je ne retournerai surement jamais. Dommage.
3 commentaires:
On aurait du t'appeler Stakhanov !
la vallée d'Arau... rien que le nom me fait rêver, tu me feras visiter?
Dis donc , un scooter mécanique, tu prends la confiance mon cher... attention, Safety First!
Mais si! J'étais en manque depuis quelques semaines.
Et...Oh! divine surprise! Par un jour brouillé de pluie, agacée par le sempiternel changement d'heure, triste pour Claire (parce qu'elle est triste: quoi de plus triste quand on est sa mère?),des images encore plus belles et intéressantes que jamais. Padang et Krabi me font rêver! Bonne chance pour le prochain emploi. Il est peut-être déjà trouvé?!
Tout dernier scoop. En compèt' des Interrégionaux à Massy
Claire vient de nous annoncer au téléphone que ce sera trop juste pour les championnats de France cette année!Mais l'essentiel est ailleurs: pouvoir grimper à Krabi par exemple.
Bon courage, Steven!
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