Parce que, franchement, après avoir losé à ce point à Darwin, je ne peux pas concevoir qu'on ne puisse pas avoir envie de se tirer une balle. Attention, je parle bien de Darwin (et même plus précisément de son aéroport) et pas des fabuleux parcs aux alentours dont je n'ai absolument rien vu. Non, moi, j'ai eu droit à un concentré de l'Australie profonde, à mi-chemin entre Crocodile Dundee et une ville perdue du fin fond du Middle West américain. Plongée dans un univers au bord du supportable...
Pour tout bien comprendre, petit lecteur, il faut que tu comprennes que la correspondance à Darwin n'est pas très pratique. Entre mon vol depuis Singapour qui arrive à 00h30 et le vol pour les Fijis qui décolle à 00h50, c'est très serré. Trop serré en réalité. Donc, pas d'autre choix que de poireauter 24h à Darwin. A l'aller, comme au retour d'ailleurs. Donc, grosso modo, j'avais 50h à tuer. C'est (affreusement) long.
A l'aller, on (Eric, Boris et ton cher bloggeur) trouvait idiot de payer une chambre d'hôtel pour seulement quelques heures. C'est donc fièrement que nous avons décidé de jouer au poker toute la nuit en attendant la première navette pour le centre ville (sic). Brillante idée qui nous a permis de tenir jusqu'à 7h du mat'. Bien sûr, comme un premier avertissement, la navette n'est jamais venue et c'est donc en taxi que nous avons rejoint la ville et un petit restaurant piteux et glauque dans lequel nous avons grassement petit déjeuné et fait la rencontre d'un Ecossais un brin flippant, exilé en Australie depuis 20 ans et qui s'est proposé de nous déposer downtown. Riche idée. Sauf qu'une fois "downtown", il s'est proposé, toujours aussi gentiment, de nous déposer au musée de la ville. Aucun de nous n'a vraiment osé dire non, et c'est donc à bord de son break dégeu' et digne des plus beaux dépotoirs, qu'on s'est fait larger à 3km du centre, au bord de la mer verdâtre et pas très accueillante (bourrée de méduses mortelles...) Vive l'Australie.
Pris de fatigue, nous avons décidé de nous offrir un petit somme dans l'herbe, face à la mer et au fichu musée (inintéressant au passage, mais est-il vraiment utile de le préciser?) Retour downtown à pied, avec nos sacs sur le dos, afin de bien savourer la gentillesse de l'Ecossais et son idée d'aller au musée. Dans le centre, c'est la misére. Rien à faire. Les (rares) commerces et cafés ferment à 15h (réel). Les Aborigènes déambulent dans les rues tels des zombies. Seuls les pubs restent ouverts et c'est donc là que nous trouvons refuge jusqu'à 22h. Seule compensation, les "rafraîchisements" (= Guinness, what else?) sont moins chers qu'à Singapour.
Au retour, écoeurés par mes premières 24h downtown, je décide de camper dans l'aéroport. 24h horribles, partagées entre cochonnet, poker, belote, lecture et dodo. Rien à manger ou que des horreurs australiennes. Atroce.
Avec le recul, je suis incapable de dire quelle journée fut la pire ou la plus longue. J'espère juste ne jamais revivre de telles escales...
Pendant ce temps là, Sri Lanka Airlines offre à tous ses passagers effectuant une escale de plus de 4h à Colombo la possibilité d'aller se reposer dans un hôtel au bord de la mer, avec buffet à volonté. Gratos, bien sûr. Ce sont les frères qui vont en profiter.
1 commentaire:
Is there a downside to minimum income laws? This method segment looks upon entrepreneurship,
happiness, and the American Dream.
Feel free to visit my web-site; wycieczkiplenerowe.com.pl
Enregistrer un commentaire