Bon, je te l'accorde, on est loin du record du monde. Mais, ne m'étant absolument pas ni préparé ni mis d'objectif, et donc pas la moindre pression, j'ai privilégié l'aspect "running-loisir". Reste bien sûr à démontrer que courir 21km procure un quelconque plaisir.
D'ailleurs, pour tout te dire à toi qui est mon fidèle lecteur/confident/meilleur ami imaginaire, je n'étais pas hyper motivé pour le courir ce semi. Courir après la baballe, ça oui, c'est mon truc. Mais courir sans savoir pourquoi, à la Forrest Gump, je n'ai jamais trouvé cela excitant. Mais voilà, plusieurs copains avaient décidé de le faire et comme je suis un bon gros mouton frisé, pas doté de 2 sous d'initiative personnelle, tétanisé par la peur d'être exclu du groupe et donc, d'être mis au banc de la société, j'ai décidé, bien malgré moi et à l'insu de mon plein-gré, de le faire.
Jusqu'à la dernière minute, j'ai prié fort fort fort pour qu'un évènement extraordinaire vienne m'offrir une porte de sortie honorable*. Mais bizarrement, tout était contre moi ce jour là.
Primo, il faisait beau et pas trop chaud. Chose qui est absolument incompréhensible puisque a/ nous sommes à Singapour (donc il fait toujours chaud) b/ ça fait une semaine qu'on se prend des seaux d'eau sur la gueule non-stop. Alors pourquoi cette légère brise matinale? Pourquoi ce sol parfaitement sec? A mon avis, tout l'Olympe est contre moi.
Secondo, je trouvé un taxi en moins de 30 secondes. Louche. D'habitude, j'attends au moins 15mns. Et là, j'avais fait exprès de me lever le plus tard possible (5h00 tout de même... et un dimanche, donc rien que pour cela, je mérite déjà ton respect lecteur) en espérant ne pas trouver de taxi, rater le départ de la course et pouvoir remonter me coucher avec une excuse minable dans la besace. Raté.
Tercio (?), je retrouve les filles. Vous le croyez vous? 8 000 coureurs. Moi, le free-rider, je les attendais sur le bord de la route, 300m après le départ. Lorsqu'une telle marée humaine arrive sur vous, l'oeil a du mal à analyser tous les visages. Il était beaucoup plus probable que je les rate, non? Et bah non, on s'est vu tout de suite. "Merd... ah ouais, salut!" Allez hop, au boulot.
Donc j'ai couru. Et franchement, c'était sympa. Voire très sympa. Ne serait-ce que pour la dernière ligne droite, où des centaines de spectateurs t'applaudissent, où la sono hurle de la musique, où les filles crient ton nom, et bien ça vaut le coup. Pendant ces 200m de ligne droite, tu oublies les kilos de pâtes ingurgités dans les jours précédant la course, les soirées manquées, les verres repoussés d'un revers de la main pour rester sain pour le D-Day, le réveil à l'aube. Tu oublies tout et tu finis en sprintant, le sourire aux lèvres. Comme un gamin en fait.
D'ailleurs, pour tout te dire à toi qui est mon fidèle lecteur/confident/meilleur ami imaginaire, je n'étais pas hyper motivé pour le courir ce semi. Courir après la baballe, ça oui, c'est mon truc. Mais courir sans savoir pourquoi, à la Forrest Gump, je n'ai jamais trouvé cela excitant. Mais voilà, plusieurs copains avaient décidé de le faire et comme je suis un bon gros mouton frisé, pas doté de 2 sous d'initiative personnelle, tétanisé par la peur d'être exclu du groupe et donc, d'être mis au banc de la société, j'ai décidé, bien malgré moi et à l'insu de mon plein-gré, de le faire.
Jusqu'à la dernière minute, j'ai prié fort fort fort pour qu'un évènement extraordinaire vienne m'offrir une porte de sortie honorable*. Mais bizarrement, tout était contre moi ce jour là.
Primo, il faisait beau et pas trop chaud. Chose qui est absolument incompréhensible puisque a/ nous sommes à Singapour (donc il fait toujours chaud) b/ ça fait une semaine qu'on se prend des seaux d'eau sur la gueule non-stop. Alors pourquoi cette légère brise matinale? Pourquoi ce sol parfaitement sec? A mon avis, tout l'Olympe est contre moi.
Secondo, je trouvé un taxi en moins de 30 secondes. Louche. D'habitude, j'attends au moins 15mns. Et là, j'avais fait exprès de me lever le plus tard possible (5h00 tout de même... et un dimanche, donc rien que pour cela, je mérite déjà ton respect lecteur) en espérant ne pas trouver de taxi, rater le départ de la course et pouvoir remonter me coucher avec une excuse minable dans la besace. Raté.
Tercio (?), je retrouve les filles. Vous le croyez vous? 8 000 coureurs. Moi, le free-rider, je les attendais sur le bord de la route, 300m après le départ. Lorsqu'une telle marée humaine arrive sur vous, l'oeil a du mal à analyser tous les visages. Il était beaucoup plus probable que je les rate, non? Et bah non, on s'est vu tout de suite. "Merd... ah ouais, salut!" Allez hop, au boulot.
Donc j'ai couru. Et franchement, c'était sympa. Voire très sympa. Ne serait-ce que pour la dernière ligne droite, où des centaines de spectateurs t'applaudissent, où la sono hurle de la musique, où les filles crient ton nom, et bien ça vaut le coup. Pendant ces 200m de ligne droite, tu oublies les kilos de pâtes ingurgités dans les jours précédant la course, les soirées manquées, les verres repoussés d'un revers de la main pour rester sain pour le D-Day, le réveil à l'aube. Tu oublies tout et tu finis en sprintant, le sourire aux lèvres. Comme un gamin en fait.
Et puis courir au milieu du CBD (Central Business District - je sais, je me la pète), découvrir de nouveaux endroits à Singapour, avoir la possibilité de cocher un semi, être au milieu de milliers d'inconnus qui souffrent comme toi pour pas un rond, qui se soutiennent les uns les autres, voir des groupes de musique sur le bord de la route t'encourager juste pour le plaisir, ça change de ces gros cons de supporters de foot, en train de te faire des saluts nazis ou de se mettre sur le coin de la gueule pour un oui ou pour un non.
Le marathon (ok, ok, le semi-marathon) est donc assez addictif et l'ambiance terriblement bon enfant. On est très proche de l'esprit rugby. Je comprends désormais pourquoi tant de gens courent. Par contre, le lendemain, tu souffres public. Tu souffres très beaucoup aux genoux. Et ça, c'est pas cool.
C'était donc le week-end dernier. Au programme de ce soir, et surtout demain, Zouk Out à Sentosa. Donc, retour à la vie Auchan, la vraie: sorties jusqu'à pas d'heures, alcool (avec modération), basta avec les pâtes, levé à midi dimanche. Le sport est mort, vive le sport!
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*: ah oui, parce que vu que j'avais dit à tout le monde que je faisais le semi, il était hors de question d'arriver lundi au bureau en prétextant que je ne m'étais pas levé. Je me devais de poser un temps sur la table, quel qu'il soit, afin d'arracher à mon entourage cet instant fugace de reconnaissance et d'admiration. The deed is done.
9 commentaires:
C'est Mathias qui va être fier de toi Steven...
Mais au final: c'est bien 2h11??Parceque bon, l'esprit du sport d'accord, mais la performance dans tout ça??
2h11 c'est pas mal dis donc.. dans la categorie homme, ils faisaient combien en moyenne?
Le record du monde est de 56mns. Je compte refaire un semi dans ma vie et je vise 1h30-1h40. Mais cela va demander un peu de préparation. Qui s'inscrit avec moi?
Fais attention, tu vas bientôt te mettre aux tapis roulants !!
;-)
Toutes mes félicitations Steven!
Le meilleur de l'histoire, c'est que tu as compris pourquoi ça peut être sympas de courir!
Toute la quintessence de la course de fond repose sur le dépassement de soi et l'envie de s'imposer un effort qui est inutile...
Dans nos vies ou tout est facile, nous devons tous nous prouver des choses pour nous accomplir en tant qu'être. La course à pied peut nous permettre cela.
Bravos à toi Steven.
PS: moi je rêve du marathon de Paris, si t’es partant….
PS': c’est beau la philosophie de comptoir non ?
C'est Arthur dans la photo??
Tres mignon.
2h11 pour 21km, soit 9.62km/h... t'as gagné un sac de riz pour cette perf'?
Waouh,vivent l'effort et le compte-rendu palpitant . Même pas besoin de courir pour que batte plus vite notre petit coeur Il suffit de vous lire.Vous trouvez ça juste?
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