mercredi, avril 25, 2007

It's a small world*

Je n'ai pas devant moi les données précises du dernier recensement, mais à ma connaissance, nous sommes grosso modo 60 millions de Français. C'est beaucoup par rapport aux Singapouriens (4 millions) mais évidemment ridicule face aux Chinois ou aux Indiens. Globalement, on peut dire qu'on est pas nombreux. Et globalement toujours, on peut dire que la Terre est grande.

Alors quelqu'un pourrait-il m'expliquer pourquoi, où que j'aille, je me retrouve systématiquement entouré de Français? Bon, je veux bien reconnaître que je me balade plutôt dans des coins dit "touristiques". Et je veux bien admettre que je ne suis pas le seul Français à avoir accès au Lonely Planet. Mais pourquoi faut-il toujours que je rencontre des Français que je connais? Bien sûr, ils viennent tous de Singapour, donc l'explication est toute trouvée mais je ne connais pas non plus 1 000 personnes ici. 70 Essecs + 30 expats, voilà tout. Et bien croyez-moi, cela suffit largement pour tomber à coup sûr nez-à-nez avec l'un d'entre eux en vacances.

D'où ma question du jour: à quoi bon s'exiler à l'autre bout du monde si c'est pour se retrouver tout le temps entre Français? Bien entendu, la réponse est à aller chercher dans n'importe lequel de mes précédents articles. Et si mon lecteur est pris d'une flemme aiguë, comme avant d'aller à un cours de salsa à Paris, la photo ci-contre devrait l'aider...

*: je sais, ce titre est relativement banal mais puisque personne, semble-t-il, n'a vraiment compris celui de mon dernier article, j'arrête là l'originalité pour revenir au niveau de mon lecteur.

mardi, avril 17, 2007

Urquinaona

Demain est un jour à marquer d'une pierre blanche pour ma maman: c'est son premier jour à Singapour. Et elle risque de s'en souvenir d'autant plus qu'en bon fils indigne, à peine débarquée de 14h d'avion et de 2 escales, je vais lui en remettre pour 2h dans les dents, direction Koh Phi Phi en Thaïlande*. Bref, je vais à peine lui laisser le temps de faire le tour de l'aéroport. Et encore, au pas de course.

Cette anecdote à venir devrait, cher lecteur, t'amener à la même interrogation que moi: "il faut combien de temps pour visiter Singapour?" Bien sûr, il n'existe aucune réponse absolue à cette question. Par contre, avec ma maman, il va falloir tout caser en 5 jours. Parce que si on déborde, ce sont les pitchouns de ma mère qui ne vont pas avoir d'instit' (oups, de professeur des écoles) à leur retour de vacances et ensuite c'est moi qui serait responsable de leur échec scolaire. Lourde responsabilité, hein?

12 jours, en tout et pour tout, voici le laps de temps dont je dispose pour la faire tomber en amour (comme disent si bien nos amis québécois) avec l'Asie du Sud-Est en général, et Singapour en particulier. Va falloir assurer "Titi"...

*: les plus attentifs d'entre vous pourront toujours contester l'appellation de "fils indigne" en prétextant que ce week-end en Thaïlande permettra à ma maman de ne pas avoir 6h de décalage horaire mais seulement 5. Si on ajoute quelques heures de sommeil sur l'une des plus belles plages du monde, je pense que vous serez d'accord pour dire que l'organisation a soigné l'acclimatation.

lundi, avril 09, 2007

L'avant... et surtout l'après

C'est la mi-temps. 3 mois que je suis à Singapour. 3 mois de cours, 3 mois de vacances, 3 mois de rencontres. Bref, 3 mois bien remplis, mais surtout 3 mois sans soucis. Et donc, pour fêter cela, je me suis accordé 3 jours de rêve tout au Nord de la Malaisie, aux îles Perhentians. Plongée sous-marine (dont une de nuit et une dans une épave à 25m de fond), Ultimate sur la plage, farniente, bungalow au bord de l'eau... Je sais, ami lecteur, tu commences à me détester avec mes petits voyages. Je te rassure, tout ceci constitue ce qu'il convient d'appeler l'avant.

Car à partir de maintenant, j'entame l'après Perhentians. En d'autres termes, le compte à rebours qui va lentement s'écouler jusqu'à la date de mon retour (2 juillet) est en marche. Et plus question de rigoler. J'attaque les choses sérieuses maintenant: rédaction de mes rapports de stage, validation de ces stages, de mon expérience internationale, recherche d'un VIE ou d'un stage en France (et si possible dans un domaine qui me botte - domaine qu'il me faut encore identifier)... Bref, les 3 mois à venir risquent de me faire regretter l'insouciance dont j'ai fait preuve jusqu'à présent.

Bien sûr, je n'écris pas ces lignes en espérant apitoyer mon lectorat. Bali, Koh Phi Phi, Phuket, une 4ème week-end en Malaisie et probablement une semaine sur la partie malaise de Bornéo sont tout de même sur ma to-do list (faudrait voir à pas oublier que pendant 24 ans j'ai été un bon élève...)

Mais depuis ce matin, et mon dur retour à la réalité, j'avoue que je donnerai cher pour échanger ma place avec Bill Murray dans Groundhog Day afin de pouvoir revivre encore et encore ce week-end aux Perhentians.

mardi, avril 03, 2007

1 down, 50 million to go

Il y a quelques semaines, je me régalais avec 400gr de barbaque Made in Australia quelques part en Thaïlande*. Un plaisir simple me dira mon lecteur que j'ai délaissé pendant 10 jours (déjà). Oui, simple, mais cher. Car, dans le Sud-Est asiatique, pour manger de la viande saignante et goûtue, il faut la faire venir de loin. Et loin, ici, c'est l'Australie.

Direction Sydney donc. Officiellement pour voir un copain en VIE. Officieusement pour faire le plein de viande rouge à moindre prix. Et à 7 AUS$ (1AUS$=0,6€) le T-Bone, je peux vous dire que j'ai fait l'américain. D'ailleurs, hormis la plage (le petit +) et l'accent pourri (n'est-ce pas mate?), l'Australie ressemble beaucoup aux Etats-Unis. Je n'ai jamais mis les pieds sur la côte Ouest mais je ne doute pas que San Fransico soit la grande soeur de Sydney.

Et les kangourous dans tout cela? D'abord, on dit kangaroo. Ensuite, il paraît qu'il y en a plus que d'australiens. Peut-être. N'empêche qu'ils se planquent bien parce que j'en ai pas vu un seul. Enfin, c'est pas tout à fait vrai. J'en ai bien vu un, mais écrasé sur une bretelle d'autoroute. Il se planquait pas assez bien, j'imagine. Reste que comme première impression, j'ai connu mieux. Ma seconde impression fut meilleure, pour tout dire. C'était hier soir, au restaurant. Je m'en suis fait griller un au BBQ, histoire de respecter la tradition locale et de m'assurer que les dents du fond baignent bien avant de rentrer. Mission accomplie: j'ai fait le plein de viande pour les 3 mois à venir...

*: M'empressant de faire partager mon bonheur gustatif à mon double, il m'avait encouragé dans ma démarche culinaire avec un texto bien senti: "Espèce d'enculé, bravo pour la race de viande, je suis fier de toi". Y'a pas, il a l'art de la formule...