lundi, mars 24, 2008

M.A.J.

Comme tu pourras t'en rendre compte, cher lecteur, aujourd'hui, c'est jour de fête pour toi. Pas 1, pas 2 mais bien 5 postes en une seule fois. D'aucun me dira que j'aurais pu les écrire, les sauvegarder, et les poster au compte-goutte, histoire d'attirer le chalant au fur et à mesure. De créer une dépendance. Et bien non, je ne suis pas comme cela, moi. Quand je donne, je suis généreux. Donc 5 postes.

Il faut tout de même être honnête, si j'écris autant, c'est d'abord parce que je n'ai pas beaucoup écrit avant. Il y avait beaucoup de petites choses à raconter et je n'avais pas pris le temps de le faire. Donc, c'est aussi le sentiment de culpabilité à ton égard, cher toi, qui me pousse à racheter mes fautes. Ensuite, c'est aussi parce que j'ai le temps. Chômeur depuis mardi et de retour de vacances seulement hier, je compte me mettre très activement à la recherche d'une autre occupation rémunérée très prochainement (dès demain en fait). Mais pour le faire l'esprit tranquille, je me devais de mettre à jour ce blog. C'est désormais chose faite.

CV, lettre de motivation, réseau, ... voici mon programme pour les semaines à venir. Pour éviter de mourir d'ennui, je compte bien entrecouper tout cela de petites sorties dans Singapour, pour découvrir d'autres quartiers et d'autres cuisines. Ça m'évitera la monotonie de la recherche. Peut-être que je saupoudrerai le tout de piscine et de muscu. Faut pas se laisser aller non plus. Promis, je te tiendrai au courant de mes avancées. Seule contrainte pour l'instant: ne pas rentrer travailler en France. Pour l'instant du moins...

A couper le souffle

Je suis chômeur. Officieusement depuis 6 mois, officiellement depuis mardi. D'aucun se laisserait abattre juste par le poids de ce mot. Personnellement, je n'ai rien trouvé de mieux que de fêter cela en m'octroyant royalement 4 jours de vacances en Indonésie. Faut pas se laisser aller, pt'tit gars!

Donc, dans la série des vols pas pratiques, je demande Singapour-Padang. Des avions uniquement le mardi et le samedi, pas terrible pour optimiser ses vacances. M'en fiche, j'suis chômeur. D'un autre côté, c'est seulement une heure de vol et je n'ai jamais payé un billet d'avion aussi peu cher (55€ aller-retour). Alors, let's go.

L'arrivée à Padang manque cruellement de charme, faut être honnête. La guesthouse n'est pas celle que nous aurions aimé réserver et elle est un peu miteuse. Bah, ça fera l'affaire car il est tard. Raly ne dit rien mais n'est pas rassurée tout de même. "Ça sent l'homme" qu'elle dit. Elle a pas tort, ça semble pas très propre. Le lendemain, et après avoir pris plusieurs mini-bus et bémos (bus local tuné de partout), on finit par atterrir dans un "traveler", des vans pour 5-6 personnes conduits par des locaux. Direction le lac Maninjau.

Cet endroit est superbe. Des rizières en veux-tu en voilà, un lac très grand mais que l'on peut embrasser presque entièrement du regard... Une petite baignade s'impose. La guesthouse est charmante. Lili's Homestay. Tous les guides la recommandent. A juste titre. C'est pas d'un très grand standing mais c'est joli. Je n'en demande pas plus. Le prix de la nuit (3,5€) est inférieur au prix d'un repas! D'ailleurs, niveau repas, on a découvert un restaurant au bord de l'eau (chez Zal) où le poisson grillé est tout simplement fantastique. Eddy et Anthony, 2 indonésiens rencontrés par hasard en faisant du stop, nous ont d'ailleurs invité à déjeuner et donné beaucoup d'infos utiles pour ces prochains jours et se proposent pour nous réserver l'hôtel de vendredi. Improviser, ça a du bon, mais encore faut-il éviter de tomber pendant les vacances indonésiennes... Le lendemain matin, on loue un scooter et on s'attaque au lac, dont on fait le tour. Si j'avais eu un cerveau, j'aurais pensé à prendre de la crème solaire pour mes bras. Si... C'est donc les bras bien rouges et tout chaud que je rends le scooter et qu'on part vers Bukkitinghi.

La ville est moche, y'a pas à dire. De toutes les façons, je ne suis pas venu en Indonésie pour les villes mais pour la nature. Il est déjà 16h et si on veut arriver avant la nuit dans la vallée d'Arau, il ne va pas falloir trainer. On reloue un scooter et hop, on taille la route. Ça a des airs de Bali cette histoire. Bibi et Flore en moins. Le scooter manuel en plus. A 60-70km/h sur les routes indonésiennes... T-shirt à manches longues cette fois-ci. Pas de cerveau, certes, mais même les animaux ont un instinct de survie.

L'arrivée dans la vallée d'Arau est époustouflante! On traverse des rizières entourées par des falaises immenses (environ 100m de haut), parcourues de dizaines de cascades... A couper le souffle, vraiment. Par contre, côté logement, ça sera couleur locale. La seule guesthouse de la vallée est "fully booked". Mince. L'effet vacances indonésiennes... Heureusement, le gérant nous propose de nous loger chez lui, à 100m de la guesthouse. En même temps, vu qu'il y avait une 50aine de jeunes indonésiens avec la sono à fond, je me dis qu'on ne s'en sort pas trop mal. D'autant que la chambre dont nous héritons est tout à fait honnête bien qu'habitée par un chat adorable (que je n'ai pas tardé à surnommer "Ron Ron"). Par contre, pas de salle de bain et pour les toilettes, c'est, là encore, couleur locale, comprendre dehors, dans un coin aménagé et qui fait largement penser à un bidonville. Même au Vanuatu, ça avait plus de gueule. Une expérience de plus de cochée.

Retour à Bukkitinghi. Avant l'hôtel, passage par le Sianok Canyon. C'est con, ça pourrait être très joli mais en fait, c'est moche. La seule vue qui vaille vraiment le détour, c'est celle d'un arbre perché au milieu de nul part, sur un énorme rocher. Ça a des airs de fin du monde. Ensuite, c'est avec beaucoup de peine et un grand pincement au coeur que je me sépare de mon scooter. C'est qu'on s'y attache à ces petites choses et au sentiment de liberté que cela vous donne.

Le repas se prend à l'hôtel et c'est surtout le lendemain matin qui restera comme LE grand souvenir de Bukkitinghi. Le marché est très bien garni mais les conditions d'hygiène, le fait qu'il pleuve et que tout se passe sous des baches assez basses donne un aspect étrange et surréaliste à cet endroit. Tout ce que je suis capable de dire c'est "markisa" (fruits de la passion) puisqu'on m'a dit qu'il y en avait en Indonésie. Les commerçants, très chaleureux, nous indiquent le chemin, souvent en se contredisant. On arrive devant "l'atelier poulet", où ces braves petites bêtes se font couper le cou et retirer leur "petit pyjama" devant mes yeux curieux. Raly ne dit rien mais j'ai bien compris qu'il ne faut pas trop s'attarder. Après avoir déambulé pendant près d'une heure, on finit par trouver les fruits de la passion tant convoités. Moins bons qu'au Vanuatu mais c'est toujours mieux que rien.

Fin du voyage et retour à l'aéroport avec 4h d'attente. Sudoku et cochonnet au programme. Retour à Singapour à 23h et une fois à la maison, on hésite à regarder Astérix 3. Il est tard. On se laisse tenter. On s'est fait avoir. On a rigolé lorsque Djamel est entré en scène. A 5mns de la fin. Trop tard. Ce film n'aurait pas du exister. Je m'endors en pensant à la vallée d'Arau, où je ne retournerai surement jamais. Dommage.

2 jours et pas un de plus

Le gros problème quand on travaille (ce qui n'est plus mon cas depuis peu, mais j'anticipe sur un autre post), c'est qu'a priori, les week-ends ne durent que 2 jours. C'est court, surtout quand on veut voyager. C'est la principale raison pour laquelle j'ai relativement peu bougé durant ces 6 derniers mois. Je ne me plains pas car j'ai eu l'occasion de bien m'amuser à Singapour et de faire des activités que j'avais totalement ignorées avant.

Reste que même avec seulement 2 jours au compteur, on peut trouver passer de bons week-ends tout en faisant tamponner son passeport. Démonstration.

Bon plan #1
Tiger Airways n'offre pas toujours des vols très pratiques (cf. Darwin ou Padang), c'est un fait. Mais sur certaines destinations, ils font tout de même bien les choses. Pour Krabi, on peut décoller le vendredi soir, vers 21h, et revenir le dimanche soir, vers minuit. Résultat, les 2 jours sont plutôt bien rentabilisés.

Krabi, c'est juste en face de Koh Phi Phi (30mns en bateau) mais j'ai trouvé cela encore plus joli, notamment grace aux énormes "pains de sucre", ces rochers qui semble jaillirent de nul part en plein milieu de l'eau. En plus, c'est le paradis de la grimpe. Pour seulement 1,000 bath (20€), on peut avoir un instructeur d'escalade pour toute la matinée qui t'emmène dans des coins hyper sympas. En prime, le mien m'a baladé dans des grottes, fait grimper des échelles en bambous assez casse-gueule, dans le noir le plus total, pour au final (parce qu'il y avait quand même un intérêt à tout cela) me faire déboucher par un petit trou sur une vue splendide de toute la baie. Petite descente en rappel pour couronner le tout. Pas dégueu' du tout. Si on rajoute à cela un petit bain de minuit en pleine mer pour nager au milieu du plancton phosporescent (magique), une guesthouse très mignonne, et de la très bonne nourriture thaï, je peux dire que j'ai énormément apprécié ce petit week-end.

Bon plan #2
Quand on ne peut pas partir 2 jours pour cause de match de foot le dimanche matin, il reste encore des solutions attractives. Pourquoi ne pas passer la journée à Johor Bahru? Parce que c'est la Malaisie me répondra n'importe quel Singapourien. Certes, argument d'autorité. Mais quand on est disposé à payer ses 2h de paintball 43RM (moins de 10€) alors qu'il m'en coûterait 50€ à Singapour, alors c'est tout bon. Reste à laisser Boris organiser le tout et recruter 20 potes et c'est parti.

Après l'effort, le réconfort et un petit restaurant de fruits de mer avec vue sur les raffineries singapouriennes (très moche vu de jour mais de nuit, c'est juste des lumières dans le noir, donc c'est joli). Pareil, le prix est ridicule (26RM) pour un festin incluant crabe, poisson, squid, crevettes, ...

Finalement, le seul inconvénient, c'est que passer la frontière fait perdre un temps fou, surtout pour y aller. Ah ces Singapouriens, ils ont le chic pour être pénibles...


Voir Darwin... et mourir

Parce que, franchement, après avoir losé à ce point à Darwin, je ne peux pas concevoir qu'on ne puisse pas avoir envie de se tirer une balle. Attention, je parle bien de Darwin (et même plus précisément de son aéroport) et pas des fabuleux parcs aux alentours dont je n'ai absolument rien vu. Non, moi, j'ai eu droit à un concentré de l'Australie profonde, à mi-chemin entre Crocodile Dundee et une ville perdue du fin fond du Middle West américain. Plongée dans un univers au bord du supportable...

Pour tout bien comprendre, petit lecteur, il faut que tu comprennes que la correspondance à Darwin n'est pas très pratique. Entre mon vol depuis Singapour qui arrive à 00h30 et le vol pour les Fijis qui décolle à 00h50, c'est très serré. Trop serré en réalité. Donc, pas d'autre choix que de poireauter 24h à Darwin. A l'aller, comme au retour d'ailleurs. Donc, grosso modo, j'avais 50h à tuer. C'est (affreusement) long.

A l'aller, on (Eric, Boris et ton cher bloggeur) trouvait idiot de payer une chambre d'hôtel pour seulement quelques heures. C'est donc fièrement que nous avons décidé de jouer au poker toute la nuit en attendant la première navette pour le centre ville (sic). Brillante idée qui nous a permis de tenir jusqu'à 7h du mat'. Bien sûr, comme un premier avertissement, la navette n'est jamais venue et c'est donc en taxi que nous avons rejoint la ville et un petit restaurant piteux et glauque dans lequel nous avons grassement petit déjeuné et fait la rencontre d'un Ecossais un brin flippant, exilé en Australie depuis 20 ans et qui s'est proposé de nous déposer downtown. Riche idée. Sauf qu'une fois "downtown", il s'est proposé, toujours aussi gentiment, de nous déposer au musée de la ville. Aucun de nous n'a vraiment osé dire non, et c'est donc à bord de son break dégeu' et digne des plus beaux dépotoirs, qu'on s'est fait larger à 3km du centre, au bord de la mer verdâtre et pas très accueillante (bourrée de méduses mortelles...) Vive l'Australie.

Pris de fatigue, nous avons décidé de nous offrir un petit somme dans l'herbe, face à la mer et au fichu musée (inintéressant au passage, mais est-il vraiment utile de le préciser?) Retour downtown à pied, avec nos sacs sur le dos, afin de bien savourer la gentillesse de l'Ecossais et son idée d'aller au musée. Dans le centre, c'est la misére. Rien à faire. Les (rares) commerces et cafés ferment à 15h (réel). Les Aborigènes déambulent dans les rues tels des zombies. Seuls les pubs restent ouverts et c'est donc là que nous trouvons refuge jusqu'à 22h. Seule compensation, les "rafraîchisements" (= Guinness, what else?) sont moins chers qu'à Singapour.

Au retour, écoeurés par mes premières 24h downtown, je décide de camper dans l'aéroport. 24h horribles, partagées entre cochonnet, poker, belote, lecture et dodo. Rien à manger ou que des horreurs australiennes. Atroce.

Avec le recul, je suis incapable de dire quelle journée fut la pire ou la plus longue. J'espère juste ne jamais revivre de telles escales...

Pendant ce temps là, Sri Lanka Airlines offre à tous ses passagers effectuant une escale de plus de 4h à Colombo la possibilité d'aller se reposer dans un hôtel au bord de la mer, avec buffet à volonté. Gratos, bien sûr. Ce sont les frères qui vont en profiter.

Swimming with sharks

Autant mes quelques jours au Vanuatu se sont déroulés dans une ambiance très Koh Lanta, autant les Fijis, ce fut beaucoup plus classique. La faute aux touristes. Il faut bien comprendre que n'étant qu'à 4h d'avion de l'Australie et guère plus (ou moins) de la Nouvelle-Zélande, les Fijis attirent un volume impressionnant de tou-tous. Rien à voir avec certaines îles perdues du Pacifique. Difficile de ne pas se faire remarquer dès lors qu'on a le tein pâle. Résultat: tout est prévu pour divertir le chalant, parfois à la mode Club Med, à grand renfort de danses et spectacles "dits" traditionnels. Sans les rechercher, on nous en a servi une double ration dans la même journée, jusque dans notre guesthouse!

Mais à coté des anglosaxons, c'est la présence d'innombrables nippons qui est plus surprenante. Pourquoi viennent-ils en masse aux Fijis? C'est pas tout près et même si on a de l'argent au pays du soleil levant, ça reste quand même pas donné. Alors où est l'astuce? La réponse? Et bien tout simplement parce qu'ils viennent ici pour apprendre l'anglais. Mouais... C'est un peu louche tout ça, on est d'accord. Venir s'allonger sur la plage et prétendre qu'on y apprend l'anglais, c'est une excuse très limite mais visiblement, ça marche plutôt pas mal avec okaasan (maman) et otousan (papa). Tu parles d'une arnaque.

Puisqu'on parle d'arnaque, je me dois de raconter la plongée aux Fijis. Vu qu'il fait quand même hyper beau et que l'eau est loin d'être dégueulasse, on s'est laissé tenter malgré le prix plutôt élevé comparé aux standards sud-est asiatique. La première fut décevante mais m'a permis de me rendre compte que Boris, fraîchement titulaire du sacro-saint PADI, sifflait son air comme Eric l'alcool. Les 2ème et 3ème plongées furent plus intéressantes bien que teintées d'un effroyable parfum commercial. Mais on aurait du le voir venir. Plonger parmi les requins*... Si c'est pas l'attraction à touristes par excellence...

Naïvement, on avait cru qu'on les observerait au détour d'un amas de corail, ou par hasard dans l'eau. Ca, c'était dans nos rêves. La réalité, c'est qu'ici, on s'adresse à un public australo-nippon, qui vient exprès pour ça et qui ne comprendrait pas qu'on le déçoive. Résultat, on a assisté à 2 séances de shark-feeding, alignés bien sagement derrière une corde (surréaliste mais vrai) à 25m de profondeur. Je ne dis pas que ça manque de charme mais question habitat naturel, j'ai vu mieux. Bon, je ne vais pas faire la fine bouche, j'ai profité à fond de cette sortie touristique notamment pour aller caresser des requins de 4m donc ça reste quand même une bonne expérience. D'autant qu'après chaque plongée, on s'est permis de fausser compagnie à nos dive-masters qui ne s'occupaient absolument pas de nous pour aller parcourir les environs et tout particulièrement l'épave d'un cargo japonais d'une 30aine de mètres.

Voilà donc pour les Fijis et mon court séjour dans le Pacifique. Ah non, pas tout à fait. Comment passer sous silence les 3L de Ricard ingurgités en l'espace de 12 jours? Impossible. De très bonnes soirées à base de poker, cochonnet ou belote, à siroter du pastis comme si c'était du petit lait... Ah le Pacifique...


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*: Bon, ok, c'était pas désagréable du tout comme arnaque.

mercredi, février 27, 2008

Le bout du monde, c'est loin

"Bizarre, cette photo. J'ai l'impression de l'avoir déjà vu quelque part? Mais où? Si seulement je pouvais me rappeler..." Bon, ca va, arrête-toi la, petit lecteur, j'ai compris. Oui, j'ai pêché en plagiant honteusement cette photo. Mais sincèrement, je ne pouvais pas ne pas y penser (et y re-penser) lors de mes 2 interminables escales a Darwin. Mais pour tout bien comprendre, il faut que je te donne plus de détails. Petit retour en arrière.

Comme je l'indiquais dans un post précedent, le Vanuatu, ça se situe très très loin de la France. Et même depuis Singapour, ça reste très loin. 4 avions, 3 compagnies aeriennes, 4 fuseaux horaires et presque 1 jour et demi de voyage (périple?) pour atteindre Port Vila. Même chose au retour bien sûr. Bref, j'avais beau être "pas trop loin", ça faisait quand même une trotte.

Mais, tu t'en doutes, cela en valait la peine. Ne serait-ce que pour Bill. Bill, c'est un pote de Boris* qui s'est engagé pendant 27 mois dans les Peace Corps au Vanuatu. Pour son plus grand bonheur, il a été parachuté sur une île absolument merveilleuse et totalement authentique: pas d'éléctricité, pas d'eau courante, 1 misérable pick-up truck pour toute l'île, peu (voire pas) de viande à manger... Bref, le coin le plus reculé du monde qu'on puisse imaginer. 27 mois... C'est long. Très long. Il lui en reste encore 4, et je compatis de tout coeur avec lui parce qu'il s'est révelé être un excellent guide pour nous et un type trés sympa.

D'ailleurs, pour mieux nous faire "apprécier" sa condition, il nous a emmené sur une île semblable à la sienne et nous y sommes restés pendant un peu plus de 24h, le temps de goûter aux mets locaux (lap-lap notamment), de boire du kava (boisson, là encore, authentique, complètement infame mais qui a la particularité de te faire un peu planer...), de dormir de façon authentique (= par terre), et de discuter avec des gens authentiques. Une vraie expérience qu'elle fut inoubliable! On a même eu la chance de grimper un volcan endormi le lendemain matin. L'ascension fut magique, avec progression à coup de machette et tout et tout. L'aventure, la vraie. Avec une hygiène précaire et un confort rudimentaire. Je ne pouvais pas rêver mieux.

Pour être tout à fait honnête, je ne peux pas dire que le Vanuatu, ce n'est que de la jungle. La capitale, Port Vila, est plutôt correcte. On y trouve tout ce qu'on veut et c'est plutôt développé. Pas ultra-développé, mais c'est pas la jungle, et donc on n'osera pas se plaindre. Mieux, il existe un incroyable marché aux fruits en plein centre ville ou l'on trouve absolument tout. Pour ma part, je me suis consciencieusement attaqué aux fruits de la passion. 100 Vatu (environ 0,8€) le gros sac. J'en ai pris 2, je me suis posé au bord d'une superbe piscine, sous le soleil, et j'ai joyeusement festoyé. Ca ne sonnait pas vraiment authentique comme après-midi mais c'était si bon...

Mince, je parle, je parle, et j'en oublie le sujet initial de ce post. Mon attente à Darwin. Tant pis, ça alimentera mon prochain post, et recompensera ta fidélité, cher lecteur!

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*: je n'étais, Dieu merci, pas tout seul dans cette galère. Eric et Boris m'accompagnaient.

mardi, février 05, 2008

J't'ai pas raconté?

Non, bien sûr que je ne t'ai pas raconté puisque je suis resté muet depuis 3 semaines. Mais j'avais une (mauvaise) excuse: j'avais plein de trucs à faire et même mon boss (une fois n'est pas coutume) m'avait flanqué une tonne de boulot. Mais faut-il pour autant que ce soit mon fidèle lecteur qui paie le prix de mon occupation? Non, non et re-non.

Boulot, boulot, ... Certes, mais détente aussi. On n'est pas des bêtes, tout de même. Mardi dernier, par exemple, j'ai eu l'occasion d'assister pour la première fois de ma vie à un opéra: La Traviata. C'était... comment dire... long. Pas (inter)minable, juste long. Sympa aussi. Mais long. En fait, le truc qui m'a le plus saoulé, c'est l'actrice principale. Elle n'en finissait plus de mourir. Ou du moins, c'est ce que je croyais. Je l'ai vu mourir 3 fois. Bien entendu, , je me suis trompé les 2 premières fois. La 3ème fois, j'ai fini par ne plus y croire. C'est te dire si j'ai cerné l'histoire.

Au-delà du fait que c'est assez amusant de voir des asiatiques s'efforcer de chanter en italien, je dois quand même avouer (quitte a passer pour un rustre) que je n'ai pas trouver l'opéra extraordinaire. Je ne parle pas de La Traviata, mais de l'expérience de l'opéra dans son ensemble. Certes, voir 40 personnes sur scène chanter, c'est impressionnant, mais les émotions sont tellement surjouées que cela en devient ridicule. J'en comprends l'intérêt mais faut tout de même pas pousser. Et je n'évoquerai pas ici les pseudo-matadors jouant les ballerines. Inutile.

Détente, détente... Voici également le mot d'ordre de toute l'Asie cette semaine pour cause de Nouvel An chinois. Tout le monde en profite et donc personne ne bosse. Nulle part. Ou plutôt, partout. Alors si tout le monde, ou presque, s'en va, prend des vacances, alors moi aussi. Je pars demain pour les Fijis et le Vanuatu. Jusqu'au 19. Inutile donc d'appeler la police si je ne donne pas de nouvelles d'ici la. Par contre, après le 19, il faudra peut-être s'assurer que les sauvages ne m'ont pas mangé (pour ce qu'il y a à manger de toute façon...)

jeudi, janvier 10, 2008

Fichus dauphins...

Je suis jeune, beau (faut-il vraiment le rappeler ?), en bonne santé et à Singapour, ou les bars et autres boites de nuit ne manquent pas. Il paraît donc évident, pour ne pas dire logique, que ce soir, je vais sortir jusqu’à tomber de fatigue, vomir dans tous les canniveaux et suer l’alcool jusqu’au petit matin. Pas de doute, c’est exactement le Steven que tout le monde connait. Ah, ça va être chouette ce soir.

Ou pas, en fait. A priori, ce sera plutôt ambiance vintage avec un come-back en force des bons vieux jeux de cartes. Au programme : poker et coinche. Concernant le poker, je ne vous fais pas un dessin. Mon amour pour ce jeu n’est plus à démontrer et, même si je manque de pratique depuis quelques mois, je n’en reste pas moins un vrai fan.

Par contre, la coinche, c’est beaucoup plus nouveau. Alors que je pensais ce jeu réservé aux gros cools (cons?) de l’ESSEC, c’est véritablement à Singapour que j’ai découvert cette version légèrement simplifiée de la belote. Et, malgré mon statut de débutant-qui-fait-encore-beaucoup-d'erreurs, je prends beaucoup de plaisir à y jouer. Je ne peux m’empêcher de retrouver l’ambiance des parties de tarot de mon enfance, synonyme d’été, de vacances et de BBQ. Je disais encore barbecue à l’époque... Quand je parle d’ambiance vintage, tu vois, je ne mens pas.

Bref, ce soir, ca va jouer sévère. Probablement jusqu’au petit matin, comme la semaine dernière où nous avions fini à 3h30 vendredi et 6h samedi (après être sorti jusqu’à 2h, tu imagines un peu les cramés que nous sommes...) D’accord, le reste du week-end ne ressemblait pas à grand chose mais, bon, je peux pas être partout non plus.

"Et gros, t'as complètement craque l'sac? Il n'est pas question de dauphins?" Tu fais bien de me rappeller à l'ordre, j'avais presque oublié le titre. Il y a presque un an, j'emménageais à SimsVille. Ah, la piscine avec des dauphins moches, Sylvain, mon petit restaurant japonais favori, Paya Lebar MRT... J’en aurais presque la larme à l’oeil. Mais aujourd’hui, SimsVille, c’est comme Capri, c’est fini.

Depuis 15 jours maintenant, j’ai déplacé mes 2 gros sacs à Newton. Plus proche du centre, plus proche du boulot, plus proche de la vie en fait. Que des avantages donc, si ce n’est la piscine qui est nettement plus petite mais qui possède également des dauphins moches. Ces Singapouriens, vraiment. C'est par leur alcool qui me fait vomir, c'est leur goût...

lundi, décembre 24, 2007

Et chez toi, il fait combien?

Aujourd’hui, c’est Noël*. Enfin, ça dépend.

D’abord, ça dépend de la date, dans laquelle, selon Bibi, on a le choix. Pour moi, ça a toujours été le 24, et notamment le 24 au soir comme on dit. Pour les puristes, c’est le 25. 25 ans que je suis sur Terre, 25 ans que le calendrier me donne tort, et 25 ans que je m’en cogne. Noël, c’est le 24. Et toc.

Ensuite, ça dépend du programme. Repas gargantuesque en famille, ouverture des cadeaux (n’en déplaise à mes oncles pour qui c’est un non-sens d’ouvrir les cadeaux le 24), jeux vidéos dans le salon jusqu’à pas d’heures, et depuis quelques années, tournois de poker sur le câble. Ca, c’est mon Noël, version old school. Or cette année, ça va être soirée raclette entre copains. Pire, aujourd’hui, je travaille (enfin, pas trop, mais c’est pour des raisons qui ne sont pas liées aux fêtes). On nage en pleine aberration!

Enfin, ça dépend du temps. Pour que Noël soit Noël, il faut se les geler menu, grelotter sevère, avoir le nez qui coule et l’écharpe qui fait 3 tours autour du cou. Et aussi (très important et j’ai pourtant failli l’oublier) faire de la fumée quand on parle. Ca, c’est Palace, euh non, Noël. Le vrai Noël bien franchouillard, bien de chez nous.

Mais cette année, mes températures négatives, je peux m’asseoir dessus. Je ne sais pas combien il fait chez toi, mais ici, Google Weather (juge de paix de ce concours) m’annonce fièrement 29°C. Je te laisse imaginer ma déception. Tu vas m’en vouloir, toi qui dépenses un bras en chauffage cet hiver, mais ce petit froid sec, qui pince, qui fait frissonner, et bien figures-toi qu’il me manque. Je donnerais cher (500$?) pour troquer mes tongues et mes t-shirt contre le combo gants/ manteau/ écharpe /grosses chaussettes.

Tu l’auras compris, ici, Noël n’en a que le nom. Et encore, ici, on dit X’mas. Sinon, les rues sont décorées, Orchard brille de mille feux, les grands sapins ont pris place dans tous les centres commerciaux (avec le bon goût carateristiques des singapouriens : le plus grand que j’ai vu était rose avec des moutons multicolores au pied...), et toutes les sonos vomissent des chants de Noël. Same, same... mais pas pareil quand même. Ca sonne faux. On aimerait bien y croire mais franchement, on n’y arrive pas.

Fichues vacances au soleil qui n’en finissent pas...

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* : Cela valait bien un post. Surtout que je ne t’aurai pas vraiment gâté en décembre, ami lecteur. Oh, inutile de le cacher, tu m’en veux. Si, si, je le sais. Tu trouves que je te délaisse, que ca fait longtemps que tu ne les as pas vu et tout le toutim. Promis, je tenterais d’être plus régulier en 2008.

vendredi, décembre 07, 2007

2h11

Bon, je te l'accorde, on est loin du record du monde. Mais, ne m'étant absolument pas ni préparé ni mis d'objectif, et donc pas la moindre pression, j'ai privilégié l'aspect "running-loisir". Reste bien sûr à démontrer que courir 21km procure un quelconque plaisir.

D'ailleurs, pour tout te dire à toi qui est mon fidèle lecteur/confident/meilleur ami imaginaire, je n'étais pas hyper motivé pour le courir ce semi. Courir après la baballe, ça oui, c'est mon truc. Mais courir sans savoir pourquoi, à la Forrest Gump, je n'ai jamais trouvé cela excitant. Mais voilà, plusieurs copains avaient décidé de le faire et comme je suis un bon gros mouton frisé, pas doté de 2 sous d'initiative personnelle, tétanisé par la peur d'être exclu du groupe et donc, d'être mis au banc de la société, j'ai décidé, bien malgré moi et à l'insu de mon plein-gré, de le faire.

Jusqu'à la dernière minute, j'ai prié fort fort fort pour qu'un évènement extraordinaire vienne m'offrir une porte de sortie honorable*. Mais bizarrement, tout était contre moi ce jour là.

Primo, il faisait beau et pas trop chaud. Chose qui est absolument incompréhensible puisque a/ nous sommes à Singapour (donc il fait toujours chaud) b/ ça fait une semaine qu'on se prend des seaux d'eau sur la gueule non-stop. Alors pourquoi cette légère brise matinale? Pourquoi ce sol parfaitement sec? A mon avis, tout l'Olympe est contre moi.

Secondo, je trouvé un taxi en moins de 30 secondes. Louche. D'habitude, j'attends au moins 15mns. Et là, j'avais fait exprès de me lever le plus tard possible (5h00 tout de même... et un dimanche, donc rien que pour cela, je mérite déjà ton respect lecteur) en espérant ne pas trouver de taxi, rater le départ de la course et pouvoir remonter me coucher avec une excuse minable dans la besace. Raté.

Tercio (?), je retrouve les filles. Vous le croyez vous? 8 000 coureurs. Moi, le free-rider, je les attendais sur le bord de la route, 300m après le départ. Lorsqu'une telle marée humaine arrive sur vous, l'oeil a du mal à analyser tous les visages. Il était beaucoup plus probable que je les rate, non? Et bah non, on s'est vu tout de suite. "Merd... ah ouais, salut!" Allez hop, au boulot.

Donc j'ai couru. Et franchement, c'était sympa. Voire très sympa. Ne serait-ce que pour la dernière ligne droite, où des centaines de spectateurs t'applaudissent, où la sono hurle de la musique, où les filles crient ton nom, et bien ça vaut le coup. Pendant ces 200m de ligne droite, tu oublies les kilos de pâtes ingurgités dans les jours précédant la course, les soirées manquées, les verres repoussés d'un revers de la main pour rester sain pour le D-Day, le réveil à l'aube. Tu oublies tout et tu finis en sprintant, le sourire aux lèvres. Comme un gamin en fait.

Et puis courir au milieu du CBD (Central Business District - je sais, je me la pète), découvrir de nouveaux endroits à Singapour, avoir la possibilité de cocher un semi, être au milieu de milliers d'inconnus qui souffrent comme toi pour pas un rond, qui se soutiennent les uns les autres, voir des groupes de musique sur le bord de la route t'encourager juste pour le plaisir, ça change de ces gros cons de supporters de foot, en train de te faire des saluts nazis ou de se mettre sur le coin de la gueule pour un oui ou pour un non.

Le marathon (ok, ok, le semi-marathon) est donc assez addictif et l'ambiance terriblement bon enfant. On est très proche de l'esprit rugby. Je comprends désormais pourquoi tant de gens courent. Par contre, le lendemain, tu souffres public. Tu souffres très beaucoup aux genoux. Et ça, c'est pas cool.

C'était donc le week-end dernier. Au programme de ce soir, et surtout demain, Zouk Out à Sentosa. Donc, retour à la vie Auchan, la vraie: sorties jusqu'à pas d'heures, alcool (avec modération), basta avec les pâtes, levé à midi dimanche. Le sport est mort, vive le sport!

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*: ah oui, parce que vu que j'avais dit à tout le monde que je faisais le semi, il était hors de question d'arriver lundi au bureau en prétextant que je ne m'étais pas levé. Je me devais de poser un temps sur la table, quel qu'il soit, afin d'arracher à mon entourage cet instant fugace de reconnaissance et d'admiration. The deed is done.

dimanche, novembre 18, 2007

Comme si c'etait hier

Day 1. Levé à l’aube. 4h de vol. Retour* à HK. Tarmak. Temps nuageux. Ah non, c’est la pollution. Commence bien. Immigration. Nouveau tampon. Retrait d’argent. Achat du pass metro+bus. Lequel prendre ? Comprends rien à tout ca. Va pour l’Octopus 3 jours. Suis pas sur de faire une bonne affaire. Express train jusqu’au centre. Confortable le bougre. Et rapide. 25 mns. Gare centrale. 17 sorties différentes. Où aller ? Pique nique douille. Va pour celle-ci. Dehors. Je respire (si on veut). N’ouvre pas mon guide. Attaque les yeux fermés. Y vais a l’instinct. Beaucoup de monde. De la vie. Du mouvement. Des caractères chinois partout. De la crasse. Ca monte, ça descend. Rues bien indiquées mais étroites. L’Asie quoi. Enfin. Filles moins moches qu’à Singapour. Pas canon mais y’a du mieux. Déjeuner. Petit coup d’oeil sur le guide. Au programme : Central, Admiralty, Quarry Bay, Soho. Faut pas trainer. Beaucoup de marche. 19h. Calyon. Duo, Wei, Céline. Dîner dans la rue. Steam-boat. Puis dessert à la mangue. 23h. Steven fatigué. Direction l’appart de Duo, gentillement prêté. Galère. Trouve pas. C’est fermé. Elle est où l’entrée ? Là. Enfin. Merde, la carte fonctionne pas. Grrrr. 00h15. Fatigué et agacé. Dodo.

Day 2. 9h. Hop hop hop. Mon programme : ferry, Kowloon, marché de nuit, promenade sur la baie. Bien joué. Bon programme. Bien ficellé. Tendu niveau timing. Vais avoir mal aux pieds. Petit-déj. Pas top. Passe devant un musée. Oui ? Non ? Non. Oh et puis si, mais pas plus d’une heure, because timing serré. 1ère partie de la visite : HK, de la préhistoire au 19ème siécle. Mouais. Je me casse. Ah bah non, y’a une autre partie. De 1841 à aujourd’hui. Excellent. Génial. Passionnant. Guerres de l’Opium, invasion japonaise, catastrophes naturelles, culture et cinéma, rétrocession... 15h ! Ai foutu en l’air mon beau programme. Direction le ferry. Octopus marche pas. Ai dû me faire arnaquer avec cette carte à touristes. 2,2 HK$ la traversée (faut diviser par 11 pour avoir le prix en €). Vais pas en faire une maladie. Suis à la bourre. Direction le peak Victoria. Que des toutous. 1h de queue. Arrivée en haut. Pour admirer la vue, faut payer. Ah bon ? Sent l’arnaque ce truc. Vais me débrouiller tout seul. Une porte à droite, une porte à gauche, et toc. Suis dehors. Super la vue. Toujours à la bourre. Doit redescendre. Et bim. 1 heure de queue dans les dents. Again. Espagnols devant moi. Comprends 75% de ce qu’ils racontent. Parlent de filles. Héhé. Retrouve Duo et Wei. Pub. Guinness. Pas pour elles. Tiennent pas l’alcool. Balade de nuit dans HK. Ferry de nuit aussi. Dodo.

Day 3. Rendez-vous à 10h avec Wei. Direction Macao. Arrivée au guichet. Pas de ferry avant 12h30. Merde. Ai oublié mon passeport anyway. Quel con. Retour à l’appart de Duo. Re-direction les ferrys. Ai perdu 1h bêtement. Petit déj au Café de Coral. Immonde. Ai tâché ma chemise. Tout faux ce matin Steven. Immigration. Tampon de sortie. Dodo dans le ferry. Seulement 1h. Immigration. Tampon d'entrée. Cool, je l’avais pas celui la. C’est Bibi qui va être jaloux. Faim. Pas le temps. Bus. Il tourne en rond on dirait ? Descendre, vite. Place pleine de touristes. Doit être jolie. Beaux bâtiments. Faim. Manger. Maintenant. Done. Lieux touristiques. Suivre la foule ? Non, suivre le plan. Quartiers sympas. Propres là où il y a des touristes. Macao interlop un peu plus crade. Comme HK. 19h. Re-faim. Dumplings et Tsin-Tao. Wei en prend pas. Héhé. La grande bouteille tout pour moi. Nice. Casinos. Gran Lisboa et Casino Lisboa. C’est peut-être pareil. Suis pas sûr. Salles immenses. Sur 3 étages ! Je joue ou je joue pas ? Je joue. Je perds. Merde. 500 HK$. C’est plus douloureux que le coup du ferry. Retour a HK. Immigrations et tampons. 22h30. Vais retrouver Cindy a Lon Kwai Foo. Surprise, Jéremie est là. Manque plus que Thomas et on se croirait a Sydney. Nice. On boit. Change de bar. Retrouve des VIE. On boit. Change de bar. On perd les VIE. On boit. 3h. Faut rentrer. En taxi. La galère, il parle pas anglais. Et moi, connais pas l’adresse. Dépose moi a la station de métro, je me demerdrai. Merde, il m’a pas lâché à la sortie que je connais. 20 mns de marche. Trouve toujours pas. Re-taxi. Il veut me redéposer au même endroit. Non, trouve une autre sortie. Stop, je reconnais. Lâche-moi ici. Dodo.

Day 4. 9h. Faut se lever. Dormirai dans l’avion ce soir. Direction central en métro. Tiens, l’Octopus marche ? Bizarre, c’est pour 3 jours normalement. Comprends toujours rien. Rejoins Cindy et Jéremie. Attends Wei. Elle trouve pas. Faut dire que mes indications sont douteuses. Bus pour la plage. Je paie. Merde, j’aurais du tenter l’Octopus. Tant pis. South Bay. Pas crade du tout la plage. Pleins de Francais. Faut faire attention a ce qu’on dit. Faim. Petit resto. Jolie serveuse. Aura peut-être un pourboire. Hamburgers pour tout le monde. 50mns d’attente. Bye-bye le pourboire. Baignade. Glandouille. Pas de jeu de carte. On se fait un peu chier. Très beau temps en tout cas. 16h. Retour en bus. Je re-paie. Ai encore oublié l’Octopus. Suis con ou quoi ? Faim. Petit bol de Wanton noodles (spécialité du crû). Vais chercher ma valise. Aéroport. Tiens, y’a un deposit à récupérer sur l’Octopus. 50 HK$. Toujours ça de pris. Faut penser à les claquer maintenant ces HK$. Et hop, une bouteille de pastis au Duty Free. C’est déjà ça que les Allemands n’auront pas. Immigration. Tampon. Parlant d’Allemands, l’avion en est rempli. A côté de moi, Pia. Sympa. 4h de tchatche. Moi qui voulait dormir. 00h30. Singapour. Immigration. Pas de tampon. Normal, c’est la maison. Taxi. Une queue inimaginable. 45mns d’attente. Suis fatigué. Très fatigué. Et me lève a 7h45 demain. Grrrr... 1h45. Sims Ville. Dodo. Enfin.

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*: Il y a 10 ans. Presque jour pour jour. Premier voyage en Asie. Hong-Kong et Taiwan. Une grosse semaine. J’avais l’impression que cela s’était fait « comme ça ». Presque par hasard. Je ne réalisais pas vraiment ce que c’était. Très bon souvenir. Surtout quelques images incrustées dans ma mémoire. La traversée en ferry dans la baie de HK, l’hôtel YMCA, le marché de nuit, les vendeurs de CD pirates dans une espèce de sous-sol un peu crasseux, une promenade de nuit au bord de la baie, les immeubles illuminés la nuit, un resto italien avant de prendre le double-decker qui nous emmena à l’aéroport, le retour en avion avec mon double, les valises pleines d’échantillons.