mercredi, février 27, 2008

Le bout du monde, c'est loin

"Bizarre, cette photo. J'ai l'impression de l'avoir déjà vu quelque part? Mais où? Si seulement je pouvais me rappeler..." Bon, ca va, arrête-toi la, petit lecteur, j'ai compris. Oui, j'ai pêché en plagiant honteusement cette photo. Mais sincèrement, je ne pouvais pas ne pas y penser (et y re-penser) lors de mes 2 interminables escales a Darwin. Mais pour tout bien comprendre, il faut que je te donne plus de détails. Petit retour en arrière.

Comme je l'indiquais dans un post précedent, le Vanuatu, ça se situe très très loin de la France. Et même depuis Singapour, ça reste très loin. 4 avions, 3 compagnies aeriennes, 4 fuseaux horaires et presque 1 jour et demi de voyage (périple?) pour atteindre Port Vila. Même chose au retour bien sûr. Bref, j'avais beau être "pas trop loin", ça faisait quand même une trotte.

Mais, tu t'en doutes, cela en valait la peine. Ne serait-ce que pour Bill. Bill, c'est un pote de Boris* qui s'est engagé pendant 27 mois dans les Peace Corps au Vanuatu. Pour son plus grand bonheur, il a été parachuté sur une île absolument merveilleuse et totalement authentique: pas d'éléctricité, pas d'eau courante, 1 misérable pick-up truck pour toute l'île, peu (voire pas) de viande à manger... Bref, le coin le plus reculé du monde qu'on puisse imaginer. 27 mois... C'est long. Très long. Il lui en reste encore 4, et je compatis de tout coeur avec lui parce qu'il s'est révelé être un excellent guide pour nous et un type trés sympa.

D'ailleurs, pour mieux nous faire "apprécier" sa condition, il nous a emmené sur une île semblable à la sienne et nous y sommes restés pendant un peu plus de 24h, le temps de goûter aux mets locaux (lap-lap notamment), de boire du kava (boisson, là encore, authentique, complètement infame mais qui a la particularité de te faire un peu planer...), de dormir de façon authentique (= par terre), et de discuter avec des gens authentiques. Une vraie expérience qu'elle fut inoubliable! On a même eu la chance de grimper un volcan endormi le lendemain matin. L'ascension fut magique, avec progression à coup de machette et tout et tout. L'aventure, la vraie. Avec une hygiène précaire et un confort rudimentaire. Je ne pouvais pas rêver mieux.

Pour être tout à fait honnête, je ne peux pas dire que le Vanuatu, ce n'est que de la jungle. La capitale, Port Vila, est plutôt correcte. On y trouve tout ce qu'on veut et c'est plutôt développé. Pas ultra-développé, mais c'est pas la jungle, et donc on n'osera pas se plaindre. Mieux, il existe un incroyable marché aux fruits en plein centre ville ou l'on trouve absolument tout. Pour ma part, je me suis consciencieusement attaqué aux fruits de la passion. 100 Vatu (environ 0,8€) le gros sac. J'en ai pris 2, je me suis posé au bord d'une superbe piscine, sous le soleil, et j'ai joyeusement festoyé. Ca ne sonnait pas vraiment authentique comme après-midi mais c'était si bon...

Mince, je parle, je parle, et j'en oublie le sujet initial de ce post. Mon attente à Darwin. Tant pis, ça alimentera mon prochain post, et recompensera ta fidélité, cher lecteur!

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*: je n'étais, Dieu merci, pas tout seul dans cette galère. Eric et Boris m'accompagnaient.

mardi, février 05, 2008

J't'ai pas raconté?

Non, bien sûr que je ne t'ai pas raconté puisque je suis resté muet depuis 3 semaines. Mais j'avais une (mauvaise) excuse: j'avais plein de trucs à faire et même mon boss (une fois n'est pas coutume) m'avait flanqué une tonne de boulot. Mais faut-il pour autant que ce soit mon fidèle lecteur qui paie le prix de mon occupation? Non, non et re-non.

Boulot, boulot, ... Certes, mais détente aussi. On n'est pas des bêtes, tout de même. Mardi dernier, par exemple, j'ai eu l'occasion d'assister pour la première fois de ma vie à un opéra: La Traviata. C'était... comment dire... long. Pas (inter)minable, juste long. Sympa aussi. Mais long. En fait, le truc qui m'a le plus saoulé, c'est l'actrice principale. Elle n'en finissait plus de mourir. Ou du moins, c'est ce que je croyais. Je l'ai vu mourir 3 fois. Bien entendu, , je me suis trompé les 2 premières fois. La 3ème fois, j'ai fini par ne plus y croire. C'est te dire si j'ai cerné l'histoire.

Au-delà du fait que c'est assez amusant de voir des asiatiques s'efforcer de chanter en italien, je dois quand même avouer (quitte a passer pour un rustre) que je n'ai pas trouver l'opéra extraordinaire. Je ne parle pas de La Traviata, mais de l'expérience de l'opéra dans son ensemble. Certes, voir 40 personnes sur scène chanter, c'est impressionnant, mais les émotions sont tellement surjouées que cela en devient ridicule. J'en comprends l'intérêt mais faut tout de même pas pousser. Et je n'évoquerai pas ici les pseudo-matadors jouant les ballerines. Inutile.

Détente, détente... Voici également le mot d'ordre de toute l'Asie cette semaine pour cause de Nouvel An chinois. Tout le monde en profite et donc personne ne bosse. Nulle part. Ou plutôt, partout. Alors si tout le monde, ou presque, s'en va, prend des vacances, alors moi aussi. Je pars demain pour les Fijis et le Vanuatu. Jusqu'au 19. Inutile donc d'appeler la police si je ne donne pas de nouvelles d'ici la. Par contre, après le 19, il faudra peut-être s'assurer que les sauvages ne m'ont pas mangé (pour ce qu'il y a à manger de toute façon...)