"Bizarre, cette photo. J'ai l'impression de l'avoir déjà vu quelque part? Mais où? Si seulement je pouvais me rappeler..." Bon, ca va, arrête-toi la, petit lecteur, j'ai compris. Oui, j'ai pêché en plagiant honteusement cette photo. Mais sincèrement, je ne pouvais pas ne pas y penser (et y re-penser) lors de mes 2 interminables escales a Darwin. Mais pour tout bien comprendre, il faut que je te donne plus de détails. Petit retour en arrière.
Comme je l'indiquais dans un post précedent, le Vanuatu, ça se situe très très loin de la France. Et même depuis Singapour, ça reste très loin. 4 avions, 3 compagnies aeriennes, 4 fuseaux horaires et presque 1 jour et demi de voyage (périple?) pour atteindre Port Vila. Même chose au retour bien sûr. Bref, j'avais beau être "pas trop loin", ça faisait quand même une trotte.
Mais, tu t'en doutes, cela en valait la peine. Ne serait-ce que pour Bill. Bill, c'est un pote de Boris* qui s'est engagé pendant 27 mois dans les Peace Corps au Vanuatu. Pour son plus grand bonheur, il a été parachuté sur une île absolument merveilleuse et totalement authentique: pas d'éléctricité, pas d'eau courante, 1 misérable pick-up truck pour toute l'île, peu (voire pas) de viande à manger... Bref, le coin le plus reculé du monde qu'on puisse imaginer. 27 mois... C'est long. Très long. Il lui en reste encore 4, et je compatis de tout coeur avec lui parce qu'il s'est révelé être un excellent guide pour nous et un type trés sympa.
D'ailleurs, pour mieux nous faire "apprécier" sa condition, il nous a emmené sur une île semblable à la sienne et nous y sommes restés pendant un peu plus de 24h, le temps de goûter aux mets locaux (lap-lap notamment), de boire du kava (boisson, là encore, authentique, complètement infame mais qui a la particularité de te faire un peu planer...), de dormir de façon authentique (= par terre), et de discuter avec des gens authentiques. Une vraie expérience qu'elle fut inoubliable! On a même eu la chance de grimper un volcan endormi le lendemain matin. L'ascension fut magique, avec progression à coup de machette et tout et tout. L'aventure, la vraie. Avec une hygiène précaire et un confort rudimentaire. Je ne pouvais pas rêver mieux.
Pour être tout à fait honnête, je ne peux pas dire que le Vanuatu, ce n'est que de la jungle. La capitale, Port Vila, est plutôt correcte. On y trouve tout ce qu'on veut et c'est plutôt développé. Pas ultra-développé, mais c'est pas la jungle, et donc on n'osera pas se plaindre. Mieux, il existe un incroyable marché aux fruits en plein centre ville ou l'on trouve absolument tout. Pour ma part, je me suis consciencieusement attaqué aux fruits de la passion. 100 Vatu (environ 0,8€) le gros sac. J'en ai pris 2, je me suis posé au bord d'une superbe piscine, sous le soleil, et j'ai joyeusement festoyé. Ca ne sonnait pas vraiment authentique comme après-midi mais c'était si bon...
Mince, je parle, je parle, et j'en oublie le sujet initial de ce post. Mon attente à Darwin. Tant pis, ça alimentera mon prochain post, et recompensera ta fidélité, cher lecteur!
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*: je n'étais, Dieu merci, pas tout seul dans cette galère. Eric et Boris m'accompagnaient.