dimanche, novembre 18, 2007

Comme si c'etait hier

Day 1. Levé à l’aube. 4h de vol. Retour* à HK. Tarmak. Temps nuageux. Ah non, c’est la pollution. Commence bien. Immigration. Nouveau tampon. Retrait d’argent. Achat du pass metro+bus. Lequel prendre ? Comprends rien à tout ca. Va pour l’Octopus 3 jours. Suis pas sur de faire une bonne affaire. Express train jusqu’au centre. Confortable le bougre. Et rapide. 25 mns. Gare centrale. 17 sorties différentes. Où aller ? Pique nique douille. Va pour celle-ci. Dehors. Je respire (si on veut). N’ouvre pas mon guide. Attaque les yeux fermés. Y vais a l’instinct. Beaucoup de monde. De la vie. Du mouvement. Des caractères chinois partout. De la crasse. Ca monte, ça descend. Rues bien indiquées mais étroites. L’Asie quoi. Enfin. Filles moins moches qu’à Singapour. Pas canon mais y’a du mieux. Déjeuner. Petit coup d’oeil sur le guide. Au programme : Central, Admiralty, Quarry Bay, Soho. Faut pas trainer. Beaucoup de marche. 19h. Calyon. Duo, Wei, Céline. Dîner dans la rue. Steam-boat. Puis dessert à la mangue. 23h. Steven fatigué. Direction l’appart de Duo, gentillement prêté. Galère. Trouve pas. C’est fermé. Elle est où l’entrée ? Là. Enfin. Merde, la carte fonctionne pas. Grrrr. 00h15. Fatigué et agacé. Dodo.

Day 2. 9h. Hop hop hop. Mon programme : ferry, Kowloon, marché de nuit, promenade sur la baie. Bien joué. Bon programme. Bien ficellé. Tendu niveau timing. Vais avoir mal aux pieds. Petit-déj. Pas top. Passe devant un musée. Oui ? Non ? Non. Oh et puis si, mais pas plus d’une heure, because timing serré. 1ère partie de la visite : HK, de la préhistoire au 19ème siécle. Mouais. Je me casse. Ah bah non, y’a une autre partie. De 1841 à aujourd’hui. Excellent. Génial. Passionnant. Guerres de l’Opium, invasion japonaise, catastrophes naturelles, culture et cinéma, rétrocession... 15h ! Ai foutu en l’air mon beau programme. Direction le ferry. Octopus marche pas. Ai dû me faire arnaquer avec cette carte à touristes. 2,2 HK$ la traversée (faut diviser par 11 pour avoir le prix en €). Vais pas en faire une maladie. Suis à la bourre. Direction le peak Victoria. Que des toutous. 1h de queue. Arrivée en haut. Pour admirer la vue, faut payer. Ah bon ? Sent l’arnaque ce truc. Vais me débrouiller tout seul. Une porte à droite, une porte à gauche, et toc. Suis dehors. Super la vue. Toujours à la bourre. Doit redescendre. Et bim. 1 heure de queue dans les dents. Again. Espagnols devant moi. Comprends 75% de ce qu’ils racontent. Parlent de filles. Héhé. Retrouve Duo et Wei. Pub. Guinness. Pas pour elles. Tiennent pas l’alcool. Balade de nuit dans HK. Ferry de nuit aussi. Dodo.

Day 3. Rendez-vous à 10h avec Wei. Direction Macao. Arrivée au guichet. Pas de ferry avant 12h30. Merde. Ai oublié mon passeport anyway. Quel con. Retour à l’appart de Duo. Re-direction les ferrys. Ai perdu 1h bêtement. Petit déj au Café de Coral. Immonde. Ai tâché ma chemise. Tout faux ce matin Steven. Immigration. Tampon de sortie. Dodo dans le ferry. Seulement 1h. Immigration. Tampon d'entrée. Cool, je l’avais pas celui la. C’est Bibi qui va être jaloux. Faim. Pas le temps. Bus. Il tourne en rond on dirait ? Descendre, vite. Place pleine de touristes. Doit être jolie. Beaux bâtiments. Faim. Manger. Maintenant. Done. Lieux touristiques. Suivre la foule ? Non, suivre le plan. Quartiers sympas. Propres là où il y a des touristes. Macao interlop un peu plus crade. Comme HK. 19h. Re-faim. Dumplings et Tsin-Tao. Wei en prend pas. Héhé. La grande bouteille tout pour moi. Nice. Casinos. Gran Lisboa et Casino Lisboa. C’est peut-être pareil. Suis pas sûr. Salles immenses. Sur 3 étages ! Je joue ou je joue pas ? Je joue. Je perds. Merde. 500 HK$. C’est plus douloureux que le coup du ferry. Retour a HK. Immigrations et tampons. 22h30. Vais retrouver Cindy a Lon Kwai Foo. Surprise, Jéremie est là. Manque plus que Thomas et on se croirait a Sydney. Nice. On boit. Change de bar. Retrouve des VIE. On boit. Change de bar. On perd les VIE. On boit. 3h. Faut rentrer. En taxi. La galère, il parle pas anglais. Et moi, connais pas l’adresse. Dépose moi a la station de métro, je me demerdrai. Merde, il m’a pas lâché à la sortie que je connais. 20 mns de marche. Trouve toujours pas. Re-taxi. Il veut me redéposer au même endroit. Non, trouve une autre sortie. Stop, je reconnais. Lâche-moi ici. Dodo.

Day 4. 9h. Faut se lever. Dormirai dans l’avion ce soir. Direction central en métro. Tiens, l’Octopus marche ? Bizarre, c’est pour 3 jours normalement. Comprends toujours rien. Rejoins Cindy et Jéremie. Attends Wei. Elle trouve pas. Faut dire que mes indications sont douteuses. Bus pour la plage. Je paie. Merde, j’aurais du tenter l’Octopus. Tant pis. South Bay. Pas crade du tout la plage. Pleins de Francais. Faut faire attention a ce qu’on dit. Faim. Petit resto. Jolie serveuse. Aura peut-être un pourboire. Hamburgers pour tout le monde. 50mns d’attente. Bye-bye le pourboire. Baignade. Glandouille. Pas de jeu de carte. On se fait un peu chier. Très beau temps en tout cas. 16h. Retour en bus. Je re-paie. Ai encore oublié l’Octopus. Suis con ou quoi ? Faim. Petit bol de Wanton noodles (spécialité du crû). Vais chercher ma valise. Aéroport. Tiens, y’a un deposit à récupérer sur l’Octopus. 50 HK$. Toujours ça de pris. Faut penser à les claquer maintenant ces HK$. Et hop, une bouteille de pastis au Duty Free. C’est déjà ça que les Allemands n’auront pas. Immigration. Tampon. Parlant d’Allemands, l’avion en est rempli. A côté de moi, Pia. Sympa. 4h de tchatche. Moi qui voulait dormir. 00h30. Singapour. Immigration. Pas de tampon. Normal, c’est la maison. Taxi. Une queue inimaginable. 45mns d’attente. Suis fatigué. Très fatigué. Et me lève a 7h45 demain. Grrrr... 1h45. Sims Ville. Dodo. Enfin.

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*: Il y a 10 ans. Presque jour pour jour. Premier voyage en Asie. Hong-Kong et Taiwan. Une grosse semaine. J’avais l’impression que cela s’était fait « comme ça ». Presque par hasard. Je ne réalisais pas vraiment ce que c’était. Très bon souvenir. Surtout quelques images incrustées dans ma mémoire. La traversée en ferry dans la baie de HK, l’hôtel YMCA, le marché de nuit, les vendeurs de CD pirates dans une espèce de sous-sol un peu crasseux, une promenade de nuit au bord de la baie, les immeubles illuminés la nuit, un resto italien avant de prendre le double-decker qui nous emmena à l’aéroport, le retour en avion avec mon double, les valises pleines d’échantillons.

dimanche, novembre 04, 2007

La course du (chi)con

La course à pied est une activité stupide. Bien sûr, ceci n'engage que moi. Mais tout de même, fidèle lecteur, tu conviendras que se lever à l'aube un dimanche matin, suivre un régime strict (pâtes tous les jours, pas de graisses, pas d'alcool, ...), et se ruiner les articulations en courant pendant des heures sur le bitume, c'est s'infliger inutilement une punition assez sévère. Bref, j'avais juré-craché que jamais, au grand jamais, on ne m'y prendrait. Enfin, tout ça, c'était avant le drame.

Hier soir, par faiblesse ou par ennui, je ne sais toujours pas, j'ai accepté de courir un 10km, à 7h du matin. Rien que ça. Sur le papier, ça semblait plutôt marrant. Il s'agissait d'une course tout ce qu'il y a de plus officiel, avec inscription et tout et tout, et plusieurs de mes potes étaient également de la partie. L'appel de la compétition avait eu raison de mes idées reçues sur la discipline. Dans les faits, ce fût beaucoup moins glamour.

Mon arrogance et ma trop grande confiance en ma bonne étoile me furent fatales. Pour avoir (trop) vaguement mémorisé l'adresse du départ de la course, et après un interminable trajet en taxis (oui, oui, taxis au pluriel, car même en en prenant plusieurs, je n'ai pas réussi à trouver...), j'ai finalement échoué à 4km du point de rendez-vous, seul au milieu d'une foule de coureurs anonymes incapables de me fournir la moindre information sur l'évènement du jour. Dépité et remonté contre moi-même et mon excès flagrant de bêtise, j'ai néanmoins rassemblé le peu d'honneur qu'il me restait pour trouver la motivation pour courir pendant une petite heure.

C'est donc seul, sous la chaleur déjà insupportable, et habillé sans aucun style (short et t-shirt de foot) que les Dieux de la course à pied m'ont fait payer mon peu de considération pour ce sport. Une belle leçon d'humilité donc.

Humilié, certes, mais encore vivant. Et c'est tant mieux car il ne m'aura pas fallu bien longtemps pour m'apercevoir qu'il existe sur terre des gens encore plus bêtes que moi. Et, sans grand étonnement, une bonne partie d'entre eux se trouve à Singapour. Chaque année est organisé le Subaru Impreza Challenge, où plusieurs centaines d'élus, tirés au sort parmi une chiée de prétendants, gagnent le droit de poser leur main sur l'une des dizaines de voitures exposées sur les Champs-Elysées locaux. Le dernier à enlever sa main du susmentionné moyen de locomotion repart avec. Interdiction, bien sûr, de dormir, de s'asseoir, etc... Le tout, quelles que soient les conditions climatiques (à coup sur, puisque c'est Singapour, sous un soleil de plomb et/ou des pluies torrentielles). Pour information, l'année dernière, le vainqueur avait tenu 73h.

Voilà le genre de défi (très) con qui me remonte un peu le moral...